#je voulais faire un petit post en quelques lignes
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Post-mortem - Pirates des Sables
Petite analyse de la mort d'une campagne.
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J'ai laissé tomber parce que je ne voulais plus. Au fil des ans je me suis éloigné des thèmes présents dans cette campagne et, pour être honnête, des gens à la table. Lors de la dernière partie c'était une évidence que ça devait prendre fin. Me suis-je amusé ? Par moment, si je veux rester poli. En fait la réponse est "non". J'étais en pilote automatique, peu investi parce que les réponses à mes perches tendues étaient systématiquement celles que j'identifie comme ne voulant pas : une violence pure et simple. Sans explication. Sans réflexion. J'ai vécu la partie l'esprit fermé et l'imagination au minimum et je ne veux pas revivre ça. On me répondra que les personnages n'ont pas tué ceux qu'ils ont rencontrés. La violence ne commence pas avec le meurtre. Elle commence avec la possibilité de celui-ci, l'ascendant d'une personne sur une autre et l'abus d'un tel ascendant, qu'il soit physique, social, moral, intellectuel… Et les joueurs (pas la joueuse) m'ont très bien fait comprendre qu'ils allaient utiliser cet ascendant à outrance et d'une manière cruelle. En soi, c'est normal que les personnages puissent avoir un ascendant et qu'ils l'utilisent, sauf que je n'ai pas envie de voir défiler les victimes dans mon imagination et de les voir parler ad nauseam au travers de ma bouche.
Pourtant, cette campagne, ce sont des années de jeu. Vingt séances qui se sont placées et surtout déplacées au gré des disponibilités de chacun (ce qui n'ajoute pas à la motivation de repartir, même si ce n'est pas le soucis principal). Alors j'ai bien dû apprécier quelque chose pour tenir aussi longtemps ? L'ambiance. L'ambiance du monde, la capacité de créer tout ce que je souhaitais. J'avais vécu ça à petite échelle mais là… c'était la première fois que je m'aventurais en dehors du cadre défini par Gaïa (le monde d'Anima - Beyond Fantasy). C'était un bonheur égoïste avec une touche de mégalomanie (mon monde ! à moi !). Un premier pas vers la création de situations complexes, de trames plus fluides et plus libres. J'ai aimé ça. Je pensais être un aigle volant par dessus le jeu de rôle quand je n'étais qu'un oisillon maladroit tout juste sorti de l’œuf. Oui, je commençais à comprendre bien mieux ce que je voulais en jeu de rôle, sauf que j'ai écrit un scénario épique… qui n'est pas un scénario de jeu de rôle. Hein ? Comment ça ? J'ai écrit un début, j'ai écrit une fin avec un choix. J'ai tracé une ligne même si le milieu restait flou. D'ailleurs, laisser le milieu vide m'a épuisé. Je me suis dit que le milieu, ce sont les joueurs qui le font, et c'est vrai. Sauf que si ils n'ont rien à découvrir, je ne fais que de la fuite en avant et cette fuite en avant m'a amené à un imbroglio intéressant… après bien trop de séances. J'aurais eu ne serait-ce que quelques pistes supplémentaires, la structure serait apparu bien plus vite. Car c'est sur ça que je n'avais pas encore mis le doigt quand j'ai lancé cette campagne (et bien d'autres) : les structures de jeu. Un scénario de jeu de rôle de ce type nécessitait une structure. Je voulais une histoire avec des pirates mais je n'avais rien préparé vraiment pour les navires. Je voulais des voyages mais je n'avais rien préparé pour les agrémenter. Je voulais des abordages, un équipage, du craft… Je voulais trop de choses sans avoir à les préparer. Et oui, encore une fois, je n'avais pas besoin de tout préparer dans le moindre détail, mais avoir au moins une piste, l'esquisse d'un premier système avant le début de ma campagne… cela aurait permis de délimiter clairement ce que je pouvais faire. Par exemple j'aurais mis de côté les voyages et la gestion de ressources pour me focaliser sur les abordages et les phases à quai. Ce n'est qu'un exemple… j'aurais tout à fait pu me dire que les phases à quai étaient secondaires, un décor pour la navigation qui serait devenu le pilier central… Résumé : j'en voulais trop. Ce n'est pas grave d'avoir des digressions, sauf que je n'ai pas choisi de pilier central, et surtout, rien qui justifie vraiment de jouer des pirates - ni chasse au trésor, ni révolte contre un système oppressif, ni désertion…
Bien, j'ai parlé de ce que je voulais. Néanmoins, c'est mettre sous le tapis un élément central du jeu de rôle : c'est une création partagée. Vous vous rappelez quand j'ai dit que j'étais dans une optique égoïste et un peu mégalomaniaque ? Bon, j'ai appris de mes erreurs. "Hé ! Venez, on va jouer aux pirates !", ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde. On en arrive à l'épine magistrale, l'écharde dans mon pied, et je dirais même plus dans mon talon d'Achille : les thèmes. Car oui, les thèmes d'une campagne, c'est ce qui fait qu'on accroche à l'histoire ou pas. Et les thèmes sont définis par ? Si comme moi à l'époque vous pensez "le MJ", vous avez faux. C'est le groupe, ce sont les actions des personnages et l'intrigue. Il y a bien trop d'éléments à prendre en compte et sincèrement, si tout revenait au MJ, je serais allé écrire un roman ! Bref, dans mon ignorance crasse, j'ai mis les thèmes en sous-main sans en parler à celle (singulier voulu) et ceux qui incarneront les personnages principaux de l'histoire. Je vous le donne après vingt séances : ça s'est planté. Entre autres parce que interruption après interruption - parfois longues de six mois - j'ai fini par changer et voir les thèmes de cette campagne différemment. C'est un argument valide, sauf que le thème sous-jacent essentiel de cette campagne (l'exploitation de la nature et de la vie pour la production d'énergie magique), je l'ai passé sous silence alors que je le connaissais depuis le début. Rattraper la boulette en l'annonçant maintenant ? Franchement, après vingt séances… je n'y crois pas. Pour moi, ce thème était un spoiler. Il le reste encore aujourd'hui. Sauf que j'aurais pu donner des indices, guider un peu plus sans révéler d'où venait l'énergie abondante de ce monde. J'aurais dû le faire dès le départ dans le genre : il va y avoir le thème "jusqu'où la technologie peut aller". Bim ! Pas de divulgâchis - en bon français de France. Pourtant c'est clair. Un truc louche avec la technologie va se passer. Les joueurs et joueuses ne savent pas quoi mais au moins, elles et ils ont leur ceinture de sécurité et sont prêts pour l'impact (et même qu'elles et ils peuvent aider le MJ à l'intégrer dans la partie il paraît).
Bon autant dire que le thème "pirate" n'implique pas vraiment ce genre de dilemme. En fait, j'ai confondu "thème" et "décor". C'est con. Si j'avais été dans un théâtre, j'aurais dit "on va mettre du sable et des bateaux" sans donner le nom de la pièce, ni les scripts ou même le synopsis. Forcément, je n'ai pas parlé de mes attentes et je me retrouve avec des pirates cruels et j'en suis surpris. Suis-je à blâmer ? Oui. Alors pourquoi est-ce que ça a duré aussi longtemps ? Parce que la mise en place a été longue, puis la fuite en avant, puis un évènement en apportant un autre. En plus je l'ai dit ! Je voulais faire plein de choses. Donc j'ai fait plein de choses. Un scénario sur le passé d'un personnage. Un autre avec une poursuite en bateau. Un autre avec un abordage. Zut, je voulais aussi des trucs avec l'équipage. Tiens ! en voilà. C'était génial. J'ai aimé faire ça sincèrement. J'ai investi du temps de manière chaotique et désordonnée dans cette table, encore une fois, beaucoup pour des éléments qui ne seront jamais apparu…
Pour en finir avec ce monologue, qu'est-ce que j'ai appris ? Je dois mieux communiquer avec celles et ceux qui jouent avec moi. Créer son propre monde à explorer est une expérience que j'adore. Bon, juste ne pas se lancer trop vite et trop loin si ce monde n'est que pour du jeu de rôle. Ce sont les joueurs et joueuses qui décident de ce qui va être révélé par la suite, et c'est ça que j'aime.
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J'ADORE cette question !!
J'ai commencé à lire les réponses, j'adore savoir comment tout le monde a commencé, je trouve ça hyper intéressant. Shout out à celleux qui citent des forums, ça serait trop marrant de se rendre compte qu'on a été sur les même au début ! Du coup je vais essayer d'en citer aussi.
Du coup perso ça va presque faire 19 ans que je rp - en mai ça fera 19 ans (j'ai 30 ans, donc oui j'ai commencé à 11 ans ce qui est BCP trop jeune).
J'ai toujours adoré écrire, en fait. J'imaginais des histoires pour les jeux que je faisais avec mes petites soeurs, je lisais ENORMEMENT et j'écrivais déjà des petites histoires dans des carnets (je me souviens notamment d'une bande dessinée que j'essayais de faire juste avant de trouver mon premier forum, avec des fées parce que j'étais fan de witch mdr).
(je vais mettre en hide, ça va être long mdr)
D'ailleurs c'est witch qui m'a faite démarrer le rpg. J'étais hyper fan et abonnée aux magazines, et je voulais savoir la suite. Attendre 1 mois (il me semble que c'était un mensuel) c'était bcp trop me demander mdr. Alors je cherchais des suites sur internet. Sur leur site officiel, ils sortaient quelques planches en avant-première, et ils avaient aussi un forum. Je me suis inscrite je ne sais plus trop pourquoi (pour lire des fanfic je crois), et je me souviens encore avoir demandé à ma mère (qui fait du mmorpg en ligne) ce qu'était un avatar mdr.
J'ai commencé sur alloforum, une plateforme que personne ne connait aujourd'hui ! (vous êtes où les anciens de alloforum??) et au début les avatars n'avaient pas de taille, on trouvait des images sur google images et on les foutait quoi. C'était souvent des illu, mais en vrai c'était un peu mélangé aussi.
Puis je suis passée sur des forums dollz et là vraiment, j'étais BCP trop jeune parce que c'était hyper sexualisé. Je me souviens que ça me mettait mal à l'aise, parce qu'en gros t'arrivais sur un forum et les gens cherchaient d'office à se taper ta dollz. Je suis partie pour les forums charmed/harry potter/eragon après (je suis tombée hard dans le rpg je faisais que ça mdr). Les rp étaient effectivement hyper courts, mais je vous parle d'une époque qui remonte à presque 20 ans mdr. On faisait plein de fautes, on écrivait en langage sms, on en avait rien à foutre quoi.
Les 2 noms de forums dont je me souviens de cette époque : Poudlard Magical, Le monde de l'Alagaësia. Les autres, je les ai oubliés.
Assez rapidement (même pas 1 an après je pense), les gens ont commencé à migrer soit vers aceboard, soit vers forumactif. Y'avait xooit aussi mais j'ai pas trop connu. J'étais vraiment une hard team alloforum parce que je connaissais mieux et j'avais pas envie de changer mes habitudes mdr.
Je suis finalement passée sur FA par la force des choses. J'ai commencé là avec des forums lycée/université (j'en ai ouvert quelques uns aussi, dont certaines qui marchaient plutôt bien) et je me souviens qu'un forum... A Berkley je crois avait (selon moi et ma perception des choses) plus ou moins instauré ce truc de "maintenant faut écrire des posts un peu long sinon c'est pas de la qualité". Y'avait même une sorte de tuto sur comment rendre ton rp plus long, avec des conseils du style "décrivez le lieu, ce que votre personnage porte, ce qu'il ressent" (en soit c'était bien foutu ce tuto, il m'avait aidée à l'époque mdr). J'ai jamais été sur ce forum, hein, mais tout le monde connaissait.
Puis j'ai eu une longue pause de 2 ans parce que j'étais partie vivre chez mon père, et j'avais plus droit à l'ordi en "illimité". Pas de chance pour moi, c'était pile pendant que les forums évoluaient de leurs débuts faits de bouts de rien à des choses très évoluées. Je suis revenue sur les rpg avec un forum "Prelude to dawn" qui était un forum vampire/loup-garous où tu n'étais pas du tout sûre que tu serais acceptée ! (je connais une des admins avec qui on en a déjà parlé des années après mdr). J'avais galéré avec ma fiche, mais j'avais pris un perso qui était assez attendu il me semble (à l'époque sur certains forums on n'avaient pas le droit d'inventer des perso - je ne me souviens plus si celui-ci était comme ça ou pas - et le process de validation était "ultra select", on ne gardait que les meilleures fiches, il fallait tout donner, y'avait grave ce truc d'élitisme), j'ai du modifier ma fiche 2 fois je pense pour être validée sauf que derrière j'ai galéré à m'intégrer parce que le groupe était ensemble depuis longtemps, tout le monde semblait se connaître irl, et j'ai finalement quasi jamais rp mdr (tout ça pour ça).
J'avais fait un autre forum comme ça aussi, pour le coup c'était que des pv, tu devais demander que le staff créé le pv si t'avais une idée que tu voulais faire qui n'était pas déjà dispo dans les pv, et là pareil après avoir fait ma fiche j'ai même pas rp.
J'adorais les forums fantastiques, mais ils étaient bcp trop exigeants donc j'ai été sur... Filthy secret ! Que vous connaissez tous, je suis sûre. C'était sa version 2 (il a eu 3 versions je crois ce forum). J'avais un perso avec Nikki Reed, mais pareil je n'arrivais pas à m'intégrer donc je ne suis pas restée.
Après ça, je suis passée sur des forums télé-réalité : Fake lover dans un premier temps, Thrown Dice dans un second temps. Mon premier personnage était trop nul mdrrr son secret c'était "je suis medium", mais il avait été assez loin quand même (parce que je rpais bcp, c'était un peu le principe de ces forums, si tu rpais bcp en général tu avais quand même moins de chance de te faire éliminer, surtout au début). Je suis restée longtemps dans ce microcosme. Je ne me souviens pas de tous mes perso, mais y'avait donc : Nolan, Finnick, Keane,... Et je me rappelle plus des autres mdr.
Après ça, a commencé mon strike de 10 ans d'administration. Pendant 10 ans, je n'ai fait que ça, sans plus jamais être membre. J'ai administré plusieurs forums (je vais pas me souvenir de tous mdr) : watch them die, catching fire, tears of the phoenix, path beyond the blood, earth, wind and fire, what's a god to a non-believer, pinned under the weight, deus ex machina, gods will fall, killer queen. Avec, entre deux de ces forums, 1 an et demi de rp tumblr en anglais sans plus aucun contact avec du rp forumactif.
Je vais pas revenir sur ces expériences d'administration parce que pas la peine, j'ai ma dose de trauma liés à ça. J'étais quelqu'un d'extraverti qui faisait confiance (trop) aux gens, aujourd'hui je suis plus méfiante qu'un animal qui a une patte dans un piège. Donc oui, des drama, y'en avait à la pelle (je sais pas si y'en a plus qu'ajourd'hui ou pas, parce que ajd justement je me barre dès que ça sent le drama mdr ou j'évite soigneusement les gens avec qui ça pourrait faire du drama).
J'ai rouvert quelques forums depuis, mais je préfère être membre aujourd'hui. J'ai 30 ans, presque 20 ans de rpg à mon actif, je suis fatiguée mais j'aime toujours autant ça, j'aime tjrs autant écrire, découvrir les personnages des autres, parler de nos perso avec mes potes, qui sont des personnes incroyables, j'ai vraiment trouvé des amis dans ce wild world qu'est internet.
Et puis enfin et surtout, je vais me pacser dans 1 mois et demi avec ma copine, que j'ai rencontré sur les forums et avec qui je suis depuis presque 6 ans hehe.
(Je pense aussi que je fais mon métier grâce à cette passion de l'écriture et à l'entrainement intensif que j'ai eu avec les rpg - je suis consultante édito dans une agence de com, voilà)
hey, je suis curieuse, comment vous avez commencé le rpg, vos tout débuts ?
parce que perso, j'ai pris des grooos détours avant d'atterrir dans la sphère rpg de forumactif (sous hide parce que c'est long).
Est-ce que quelqu'un a déjà entendu parler d'Edenya ? Je crois que ça existe toujours, c'était du high fantasy rpg illustré mais la plateforme était complètement unique, et la façon de rp était incroyablement différente. Mon perso a chopé la PESTE ... deux fois ... J'avais 13 ans et j'y suis resté trois, quatre ans, et pourtant je me souviens même pas du nom de mon perso.
J'ai appris là-bas ce qu'était le ttrpg, mais étrangement très peu d'entre eux faisait du forum rpg, à part une, et c'est elle qui m'a emmenée sur ma deuxième aventure cheloue.
Techniquement, c'était sur forumactif. Techniquement, c'était ma première réelle expérience de forum rpg comme on le connaît. En réalité ? Rien à voir.
Pour commencer, j'étais la seule joueuse pour les trois premier mois avec elle en seule admin. Cette fois je me souviens un poil plus de mon perso, Alix, mécanicienne des vaisseaux spatiaux, tester la syfy oui oui. "C'est dans l'espace" c'est aussi tout le contexte que j'ai eu avant la question "Qui est ton perso ?" donc on testait mon improv du haut de mes 16 ans clairement.
Malgré la confusion constante dans laquelle j'étais, c'était une expérience cool parce que en gros, le principe était que mon admin postait un contexte (ex: Alix reçoit une lettre de convocation à tel poste), je postais en tant qu'Alix, et l'admin continuait en tant que GM de l'univers avec ce plot créé autour de mon perso qui s'adapte constamment à mes choix. En soi, c'était bien plus proche de jeux de rôle type DND. Finalement, d'autres joueurs nous ont rejoint et je suis partie discrètement après quelques mois.
A partir de là, j'ai découvert les vrais forums rpg, mais les illustrés en premier. ET G PRIS PEUR OK.
Tout le monde parle des vieux forums où on écrivait que deux ou trois lignes, j'ai jamais connu ça ! Jusqu'à maintenant, les rps que j'avais fait étaient de la même taille qu'on fait aujourd'hui. Mais quand j'ai exploré de loin, j'ai toujours trouvé que des forums où les gens écrivaient des ROMANS, et j'exagère pas, les rps étaient 3 pages word minimum à chaque fois. C'est la raison pourquoi j'ai mis tant de temps à rejoindre les forums, je croyais que tout le monde écrivait comme ça et que je n'avais pas le niveau.
Finalement, j'ai trouvé Bazzart, et après some lurking j'ai rejoint un des fo les plus populaires à l'époque en test, croyant sincèrement que j'allais paniquer et partir et que c'était mieux de se noyer dans la foule si ça arrivait. Heureusement, le forum a crashé avant moi, peut-être deux semaines après ma validation. Mon perso était si mauvais mais j'avais good taste parce que c'était avec le fc d'Alexis Bledel ok, et elle avait des yeux de deux différentes couleurs parce qu'elle était possédée par un esprit et omg le cringe.
Le prochain forum que j'ai choisi était aussi très populaire, mais celui-là était debout depuis quelques mois, et cette fois j'ai pris un scénario pour être sûre de m'intégrer et boom je suis restée trois ans et des poussières sur ce fo, même finie par être admin dessus. (ps edit: aussi le seul perso que j'ai tué en partant, et je regrette rien fyi, mais c'est une histoire pour plus tard)
Après ça, c'était smooth sailing from there.
Merci aux pauvres âmes qui ont lu jusqu'au bout.
Sincèrement, j'adore lire les histoires des gens et ça aurait pas été juste si j'avais pas donné ma version avant mais pls parlez moi vos débuts !
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La société de Jeff Bezos, Blue Origin, prévoit le lancement d'un équipage entièrement féminin aux confins de l'espace, probablement au début de l'année prochaine, Le journal de Wall Street rapporté mercredi. S'adressant au point de vente, la petite amie de M. Bezos, Lauren Sanchez, qui est une personnalité médiatique lauréate d'un Emmy et un pilote d'hélicoptère qualifié, a révélé les détails du plan en cours. Elle a dit qu'elle était "super excitée" de diriger cinq autres femmes pour la mission à venir. Bien que les noms des membres d'équipage restent inconnus, Mme Sanchez a déclaré au sortie qu'elles seront « des femmes qui font une différence dans le monde et qui ont un impact et qui ont un message à envoyer ». Elle a également déclaré que son petit ami, Jeff Bezos, fondateur d'Amazon et de Blue Origin, ne les rejoindrait pas. "Même s'il veut participer à ce vol, je vais devoir le retenir, il nous encouragera tous depuis la ligne de touche", a-t-elle déclaré. "Je voulais être dans la fusée depuis le saut, donc [Bezos] est ravie de faire en sorte que cela se produise avec toutes ces femmes », a ajouté Mme Sanchez. Voir ce post sur Instagram Une publication partagée par Lauren Sanchez (@laurenwsanchez) La date de lancement n'est pas connue à ce stade, cependant, Mme Sanchez a déclaré qu'elle espère voler au début de l'année prochaine. Selon L'indépendantMme Sanchez devrait diriger l'équipage entièrement féminin à bord du véhicule suborbital New Shepard de Blue Origin, qui a jusqu'à présent lancé six missions suborbitales avec équipage réussies à ce jour. Dans l'un des premiers vols Blue Origin, M. Bezos, avec trois autres personnes, dont son frère Mark et le pionnier de l'aviation Wally Funk, s'est rendu aux confins de l'espace. Un autre vol en équipage de New Shepard a également transporté quatre personnes, dont l'acteur de Star Trek William Shatner et le joueur de football américain Michael Strahan, jusqu'à la dernière frontière. Outre les vols aux confins de l'espace, la société de M. Bezos a également effectué quelques missions de la NASA en utilisant du matériel scientifique. Lire aussi | Un homme américain bat le record de monocycle le plus haut d'un an après un grave accident Cependant, maintenant, Blue Origin devra peut-être attendre que la Federal Aviation Administration des États-Unis donne à la société spatiale le signal vert pour le futur New Shepard, car l'une de ses récentes missions sans équipage en septembre a éclaté en boule de feu pendant le vol. La navette spatiale a été prise dans les flammes environ une minute et quatre secondes après le début du vol, et en quelques minutes, les fusées d'arrêt de vol ont séparé les capsules, l'aidant à revenir sur Terre en toute sécurité. À l'époque, la FAA a déclaré qu'avant que le nouveau véhicule Shepard puisse reprendre son vol, les autorités de l'aviation détermineront si des systèmes, processus ou procédures liés à l'accident ont affecté la sécurité publique. Le New Shepard n'a pas volé, avec ou sans équipage, depuis l'accident.
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Théorie sur l'Empereur des divinités
Bon eh bien j'inaugure ce blog avec une théorie sur le séquel Les Légendaires : RÉSISTANCE. À vrai dire le premier tome sort littéralement demain, ainsi j'aurai une trace de mon hypothèse, voire une preuve que j'avais deviné juste ;)
Si vous suivez un peu les scoops et news données par Sobral sur son site, vous devez savoir que dans cette nouvelle histoire où les divinités sont revenues, ces dernières sont dirigées par un Empereur des Dieux.
Il ne s'agit pas d'Akamandis, qui était Roi, mais bien de quelqu'un d'autre. Depuis que son existence a été révélée, tout le monde se demande qui iel est, que veut-iel, qu'a-t-iel fait d'Akamandis. Presque aucune info ou presque n'a été dévoilée sur ellui, bien qu'iel ait failli être montré lors d'un live de Sobral, suite à un vote des spectateurices en sa défaveur.
Rien n'avait été dévoilé... jusqu'à l'actualité du 4 octobre 2021 comportant le visuel d'annonce du tome 2 qui sera à la fin du tome 1 :
Au milieu de plein d'informations, on peut apercevoir ce qui nous intéresse. Enfin plutôt dans le coin en haut gauche qu'au milieu. Le personnage bleu mystérieux semble fortement être le fameux Empereur, d'autant plus qu'il est derrière les membres de l'Église de l'infinité. En tous les cas c'est une divinité, son épiderme bleu et blanc le prouve.
L'Empereur divin, d'accord, mais qu'est-ce qu'on peut apprendre d'ellui s'iel est un nouveau personnage ? Eh bien en fait, et c'est là que ma théorie commence vraiment, il se pourrait que ce soit pas totalement un nouveau personnage.
Premièrement, il faut noter qu'iel a des cheveux. Or les divinités dans leurs propres corps n'ont pas de cheveux. Pour rappel elles ressemblent à ça :
Pas l'ombre d'un brin de kératine, donc. En outre, ses oreilles paraissent être rondes, c'est-à-dire, humaines. Et cela faisait un bout de temps qu'il a été confirmé comme possédant une bouche. L'Empereur semble donc être une divinité incarnée dans une personne mortelle, comme cela a été le cas avec Anathos et Éternity.
Mais qui ? Et c'est là que ça devient réellement intéressant. Il se trouve que Sobral a partagé il y a déjà quelques semaines un croquis portrait d'un nouveau personnage. (Ce n'était pas sur le site officiel donc je ne sais pas vraiment si je peux le mettre ici. Je viendrai l'ajouter s'il finit par le publier.) Ce croquis, très joli par ailleurs, représente un jeune homme beau aux cheveux courts et raides qui défient quelque peu la gravité, avec une boucle d'oreille mais surtout des mèches/une frange *extrêmement* ressemblante à celles de Galen&cie. Parmi les personnes qui l'ont vu, beaucoup, si pas la majorité, ont pensé justement à Galen ou à Élysio (la série où il devait apparaître n'était pas précisée). Et même si je pensais également directement à Élysio avec sa coiffure WW, c'était impossible puisqu'il était mort, piégé dans son cristal.
MAIS ! Le visuel bande-annonce change la donne ! En effet on peut voir que l'Empereur, si c'est bien ellui, a le visage bicolore, comme toute divinité. Et en regardant bien le croquis mystère, on voit que ce qu'on pouvait aisément prendre pour une ombre était en fait également une bicoloration de son visage ! Le personnage serait ainsi une divinité, incarnée en quelqu'un puisque possédant des cheveux et un visage humain. D'ailleurs, il est mentionné en tant que personnage nouveau, mais Sobral indique aussi que nous le connaîtrions déjà. Connu mais inconnu ? hmmm ça sent fort la version WW, ou bien.. oui, une incarnation. (Ou encore un demi-dieu, il est vrai que c'est une possibilité non négligeable.)
Remarquant ça, on relie immédiatement toutes les infos et on saute sur la solution la plus évidente !! Enfin c'est ce que j'ai fait moi. Les cheveux correspondent entre le croquis et le visuel. La colorisation du visage aussi. Mêmes les yeux semblent autant en amande et élégants que ceux du croquis. Ils sont donc probablement le même personnage. Et il s'agirait ni plus ni moins de l'Empereur incarné dans le corps d'Élysio, qu'iel aurait récupéré dans le cristal, cristal qui je le rappelle était magique et surtout divin, dans un vaisseau divin oublié sur Alysia.
Autre argument qui corrobore cette théorie : le personnage mystère à un bandeau sur le front/dans les cheveux, or c'est presque une marque de fabrique d'Élysio.
On ne voit pas la cicatrice d'Élysio sur le croquis, mais si la théorie est vraie, c'est normal qu'elle n'ait pas été mise car cela aurait été trop évident.
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Seul souci à tout ça : Sobral a indiqué dans le Livre d'Or qu'il n'est pas prévu de revoir le "corps" d'Élysio, ce qui semble détruire toute la théorie. Mais il faut noter les guillemets...
De plus, cela pourrait vouloir dire que ce ne sera pas le corps d'Élysio mais son être entier. Peut-être qu'il serait devenu un dieu (en fusionnant avec le cristal ?) et aurait pris la tête d'une faction de divinité pour une raison inconnue. Peut-être qu'il ferait semblant d'être devenu un dieu pour ça. Ou quoi que ce soit du moment qu'il soit vivant ou conscient. On ne peut pas non plus écarter totalement l'hypothèse que Sobral ait dit ça en mentant pour maintenir le suspense, voyant que des gens s'approchaient de la vérité.
Bon c'est peut-être perché et de la mauvaise fois après cette réponse sur le LO, mais je crois toujours dur comme fer à cette théorie.
Ah oui il paraît qu'il fera aussi trois mètres. Ce qui est bien plus grand qu'Élysio. Mais ta bouche c'est magique, ça pourrait très bien être le cas ici...
Et bonus : si c'est bien Élysio à la tête des divinités antagonistes, cela pourrait aussi se relier à cette affaire de Gryf qui aurait fait preuve de lâcheté, dixit son fils. Rappelons que Gryf était le Légendaires dont Élysio était le plus proche. Peut-être Gryf n'aura-t-il pas voulu se battre contre lui/son corps ?
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(Concernant Akamandis, je n'ai aucune idée concrète sur ce qu'iel peut bien faire pendant que ce cher Empereur fait ses petits génocides, pardon pour ellui.)
(Je viens de penser à l'instant que les motivations d'Élysio, s'il est conscient, pourraient être liées à Kalandre, puisqu'elle était son amie proche, et qu'elle était demi-déesse avant WW. Okay ça ne mène pas à grand-chose mais just sayin'.)
Oh et concernant son nom, on sait depuis un moment qu'il commence par A (mais non ce n'est toujours pas Akamandis), et qu'il s'agira d'un prénom biblique. Ce qui est vaste. Mais mes candidats favoris (pas tous trouvés par moi) sont : Alphée, Asmodée (démon de la luxure), Amos, Azrael (ange de la mort ou du mal), Adonaï (une des dénomination de Dieu).
#12-10-2021#je voulais faire un petit post en quelques lignes#je sais pas ce qui s'est passé#les légendaires#les legendaires#les légendaires résistance#les legendaires resistance#les légendaires dieux#les légendaires divinités#élysio#élysio ww#galen#darkhell#gryf#église de l'infinité#akamandis#les légendaires ww#les legendaires ww#les légendaires world without#les legendaires world without#world without#kalandre#kalandre ww#patrick sobral#sobral#ah et je dis iel pour chaque divinité car c'est canon qu'il n'y a pas de femme/homme dans leur espèce#au sens mâles/femelles non plus d'ailleurs
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30 jours pour écrire, jour 3, "que dit l'étoile du matin au soleil qui se lève ?"
La route avait été longue jusqu’à la ville. Théobald était arrivé juste à la tombée de la nuit, s’évitant ainsi une nouvelle fois de dormir à la belle étoile. Cela ne le gênait que peu, ce fils de fermier devenu Chevalier de la Reine, que de dormir à même le sol, tant que le ciel restait dégagé. Il avait pourtant pressé le pas, se hâtant avant que les gardes ne ferment les portes, pour profiter d’un bon lit, ainsi que d’un repas constitué d’autres choses que de viande séchée et d’eau de rivière.
Parti depuis la capitale, Théobald avait, lors de son adoubement, choisi de se rendre dans les Éventrées, la frontière Est du royaume, afin de renforcer l’un des avant-postes, où son oncle avait élu domicile. Ce choix lui avait valu d’être mandaté par la Reine en personne, afin de transmettre les nouveaux ordres.
Les tensions à l’Est n’avaient fait que s’accroître durant les dernières années, alors que le Royaume de Birnagam, leur voisin, belligérait au sud. La guerre allait toucher à sa fin et les conseillers de la Reine l’avertirent de prendre les mesures s’imposant afin de contenir les envies de guerre du roi conquérant, en consolidant les frontières.
Dans cet état d’esprit, Théobald avait pris la route. Les Eventrées, chaine de montagne aux sommets toujours recouverts de neige, formaient une excellente ligne de défense. Ainsi, les garnisons y étaient réduites en temps de paix. Les monts avaient la réputation de n’avoir jamais été pris, et cela, depuis l’avènement du Royaume après les Grandes Guerres. La lettre, cachetée du sceau royal, devait prévenir Theudric, oncle de Théobald, des mouvements de troupes du royaume voisin, ainsi que des renforts en route. Le jeune chevalier était parti en amont d’un ost armé qui allait venir renforcer les différents forts le long des routes escarpées de la montagne.
L’amnistie entre Birnagam et les royaumes du Sud devaient avoir lieu dans les semaines à venir, d’après les espions de la Reine. Le temps pressant, Théobald n’avait fait que peu de halte. Il avait parcouru le chemin depuis la capitale jusqu’à Haubourg d’un temps record, puis une nouvelle fois, de Haubourg à Thècle, où il avait choisi de faire sa halte.
On l’accueillit à l’auberge comme on accueillait chacun des chevaliers royaux, en grande pompe et en espérant que la présence d’une des plus fines lames du pays serve à attirer plus de clients. Le Joyeux Freluquet était un établissement plus que correct. On présenta à la table de Théobald une soupe de légumes copieuse, ainsi que deux tranches de pain de seigle. En guise de plat, on servit un poulet bien gras, ainsi qu’une cervoise brune épaisse, spécialité de la région.
Le ventre rond, le jeune homme voulu quitter la table afin de se rendre dans sa chambre. Il dut batailler pour qu’on lui donne une chambre sommaire ; la nuit étant déjà bien entamée, et repartant à l’aube, il n’allait l’occuper que peu de temps ; ainsi, pas la peine de se déranger de dresser une chambre plus grande. Il abdiqua au bout d’une dizaine de minutes, acceptant bien malgré lui de voir le matelas de paille remplacé par un de plume, bien plus confortable d’après le gérant de l’établissement.
Fatigué, par la route et l’exaspérante ténacité de l’aubergiste, Théobald s’écroula sur le lit -de plumes- dès lors ses chausses ôtées et sa prière du soir effectuée à Vela, la déesse du voyage et Gor, le dieu de la guerre. Chaque soir, il priait la première d’arriver au terme de l’épuisante course et le second de ne pas lancer le pays dans une guerre.
L’hiver s’était montré rude deux années durant, et les maladies avaient proliféré. Une guerre viendrait faucher les derniers hommes et les dernières femmes encore valides. La Reine, vieillissante, devrait envoyer sa seule héritière, la princesse Margot, à la guerre. Toutes ses considérations, Théobald les tenaient de son maître scribe, le Prêtre Guillaume, qui lui avait appris à voir plus loin que le bout de son épée.
Les heures passèrent, mais le jeune homme peinait à se reposer. Il blâma tout d’abord les plumes du matelas, lui qui n’avait pas l’habitude d’une telle coquetterie ; puis la bière, trop épaisse par cette chaleur. C’est l’esprit occupé que Théobald sombra dans le sommeil.
⁂
Lorsqu’il ouvrit les yeux, il faisait toujours nuit. De plus, il constata que les volets étaient ouverts. Il s’en surprit, lui qui avait toujours eu le sommeil léger, il se serait réveillé d’entendre claquer le bois. Il regarda dehors, mais tout était sec ; pas la trace du moindre orage. Les rayons de la lune donnaient sur son lit, et las, il entreprit de refermer la persienne.
« Ne fais pas ça ! » clama une voix derrière lui. Le jeune chevalier sursauta, et se retournant, porta la main à sa ceinture. Il se rappela le milieu de la nuit, et l’épée trônant sur l’unique chaise de la pièce.
Au bout du lit était assise une jeune femme, recroquevillée sur elle-même. La peau sombre, elle regardait Théobald de ses deux yeux amande sans cligner des paupières. D’épais cheveux bruns tombaient en cascade de chaque côté de ses épaules. Le damoiseau n’aurait pas su l’expliquer, mais de cette jeune femme semblait émaner une aura étrange, comme si, malgré l’obscurité de la pièce, celle-ci brillait d’une pâle aura. Un jeu de son esprit fatigué, et des lueurs de la lune, pensa-t-il.
« Que fais-tu là ? » S’armant de courage, il était, après tout, un chevalier royal et elle une simple bonne à en juger par sa tenue : une chemise de lin simple, trop ample, et un pantalon s’arrêtant à mi-cuisse, tenant plus de la culotte que d’un vêtement. « Tu ne devrais pas être ici. » La jeune inconnue fit une moue boudeuse, détournant son regard de Théobald.
« Tu peux parler, alors parle, ou j’appelle la garde. » Il ne bougeait pas, n’osant pas provoquer la visiteuse, de peur qu’elle cache une lame. Il s’imaginait déjà transpercé, ne pouvant prévenir son oncle des rumeurs de la guerre, échouant dans une tâche aussi simple que celle de remettre une lettre. On lui avait dit de se méfier des espions et des assassins, mais le fait de fermer la porte et les volets lui avait semblé suffisant.
« Je suis tombée, c’est tout. » La voix, cristalline, était teintée de jeunesse. S’il fallait se comparer, elle devait être deux ou trois printemps plus jeunes que Théobald.
« Tu es tombée ? » Répéta le chevalier, surpris de la réponse. « Tu es tombée d’où ? » Il se sentit stupide de poser la question. Il n’y avait pas de balcons au Joyeux Freluquet, alors la seule réponse possible…
« Du ciel » La jeune femme semblait gênée de sa réponse, ramenant encore un peu plus les genoux vers sa poitrine. Il sembla à son interlocuteur même qu’elle rougissait d’embarras. Théobald, lui, ne put contenir son rire.
« Allons bon ! C’est tout ce que tu as trouvé ? Du ciel ! » Il se sentit plus à l’aise ; de toute évidence, il ne s’agissait pas d’une espionne ou d’une assassin ; sinon, il ne serait plus de ce monde. Peut-être une voleuse, prise la main dans le sac ? Cela ne correspondait pas malgré tout pas à sa position sur le bord du lit. « Comment donc es-tu tombé du ciel ? » Continua-t-il, amusé. L’inconnue le regarda du coin de l’œil, avant d’enfoncer sa tête entre ses genoux et commença à pleurer. Théobald se sentit à son tour gêné. Il n’avait pas eu l’intention de se moquer d’elle ; sa réponse était juste invraisemblable, alors pourquoi la prendre au sérieux ? Faisant un pas en avant, il tenta un sourire.
« Allez, ne pleure pas, je ne voulais pas me moquer. Les gens qui tombent du ciel, ce n’est pas courant. Dis-moi ton nom au moins, que si l’on me demande, je puisse indiquer que je t’ai vu… ou pas, comme tu voudras. » Il se sentit couillon de parler ainsi, mais Guillaume, dans son enseignement, avait inculqué la tendresse à Théobald, déjà doux de naissance.
« Je m’appelle Ylene. » Répondit-elle en levant les yeux à nouveau vers Théobald. Un instant, elle lui rendit, timidement, son sourire. « Je me penchais pour regarder, mais j’ai basculé. »
« Qu’est-ce que tu voulais voir ? » Demanda doucement Théobald, se rapprochant du lit. Ylene ne répondit pas de suite, se mordant la lèvre inférieure, réfléchissant visiblement à la réponse à donner.
« Je n’ai pas le droit de dire. » Dit-elle après quelques secondes.
« Allons bon ! » Répéta le garçon. « Il va falloir me dire, Ylene. Je m’appelle Théobald, et je suis au service de la Reine. Je pourrais te faire enfermer pour être entré dans ma chambre, tu sais. » Parlant doucement, il vint s’asseoir à côté d’elle. De là où il était, il pouvait sentir son parfum, ce qui l’étonna. Il n’aurait pu dire exactement ce qu’elle sentait, si ce n’est que cela lui rappela les nuits d’été, la fraîcheur du matin, juste avant que le jour ne se lève. Son odeur lui rappela le jasmin et la lavande des parterres de fleurs entourant la maison de ses parents, elle lui rappela les réveils à l’aurore, et les marches au petit jour.
Il la dévisagea, cherchant dans ses traits quelque chose de familier ; pour se rappeler s’il avait déjà vu cette femme, avec son visage dont l’enfance n’était pas complétement effacée. Puis, à nouveau, il se sentit couillon. Il voulut parler et ouvrit la bouche, puis la referma aussitôt. Il réitéra l’exercice plusieurs fois, avant de se souvenir comment fait-on pour parler.
« Il m’est une impression étrange, celle de te connaître. » Ylene eut un sourire timide, à nouveau, puis opina du chef.
« C’est parce que tu me connais, Théobald, fils de Théodoric, Chevalier de la Reine, que l’on surnomme le Chevalier Soleil. » Le soldat royal voulu déglutir, sans y parvenir. « Tu me connais, car je veille chaque jour sur toi depuis si longtemps que j’ai oublié quand tout cela a commencé. » La jeune femme lâcha la prise de ses genoux, et laissa s’étendre du bout de la paillasse ses longues jambes halées. Ses yeux se perdirent dans la nuit étoilée. « Je suis tombée parce que je ne te voyais plus. Alors, je me suis penchée, et j’ai voulu ouvrir le volet du bout des doigts ; mais j’ai trébuché, car je suis mal habile, Madame s’en moque toujours. »
Le silence qui plana dans la pièce sembla durer une éternité pour le jeune homme. Rien de tout cela n’avait de sens. On ne le nommait pas Chevalier Soleil, et comment cette demoiselle pouvait-elle venir du ciel ? Comment pouvait-elle savoir que son père se nommait Théodoric ? Il avait tant de questions en tête, mais Ylene ne lui laissa pas le temps de les poser.
« Je voulais te voir, car j’aime te regarder dormir, si paisible. Tu n’es pas comme les autres, Chevalier Soleil, tu brilles même dans la nuit. Chaque matin, tu te réveilles quand je m’endors, et chaque matin, juste avant de te lever, tu penses à moi ; et c’est toujours si tendre. »
Rien de tout cela n’avait de sens pour Théobald. Depuis tout petit, il ne s’était jamais souvenu de ses rêves. Guillaume lui avait expliqué que cela arrivait, que certains ne rêvaient pas.
« Je ne rêve pas, comment pourrais-je te parler alors ? » Rétorqua le chevalier, penaud de cette discussion sans queue ni tête. « Tu inventes tout ça pour que je te laisse partir, car tu es une voleuse ! » Un sourire illumina le visage halé de celle venue des cieux.
« Madame m’a trouvé, je vais pouvoir repartir. » Elle se dressa d’un pas léger, s’avançant vers la fenêtre. Tandis qu’elle s’éloignait de lui, Théobald se sentit triste. Il tendit la main en sa direction, se levant à son tour.
« Attends, que fais-tu ?! Ne saute pas ! » Il ne voulait pas la voir partir, cette petite voleuse. Il voulait entendre la suite de son improbable histoire. Ylene s’appuya sur le bord de fenêtre, se penchant tout en regardant vers le ciel étoilé.
« Je suis là ! » Chanta-t-elle de sa voix cristalline ; puis se retournant vers Théobald. « Nous nous reverrons, Chevalier Soleil, dans tes rêves, et ailleurs. » Sur sa peau se mit à briller mille étoiles, et les teintes sombres de sa peau prirent la même couleur que le ciel de la nuit. Son sourire sembla illuminer la pièce et le chevalier du lever le bras pour se protéger de la lumière.
⁂
Les premiers rayons du jour vinrent tirer Théobald de son sommeil. Il s’étira, reposé ; plus que s’il avait passé la nuit dehors, et se félicita d’avoir accepté le matelas de plume. S’habillant et descendant vers l’auberge, alors presque vide, il demanda son petit-déjeuner. Baillant du sommeil qui s’enfuit, Théobald remercia le patron lorsqu’il déposa la miche de pain, la charcuterie et les fruits devant lui.
« J’ai la plus étrange des énigmes en tête, et impossible de me souvenir de sa réponse. » Répondit-il quand l’aubergiste lui demanda comment s’était passé sa nuit. Lorsque le vieil homme lui demanda de quelle énigme il s’agissait, Théobald lui donna.
« Que dit l’étoile du matin au soleil qui se lève ? » Le patron le regarda un instant, haussa les épaules en affirmant qu’il n’en savait rien, et repartit à ses affaires. Le jeune chevalier le regarda s’éloigner, puis attaqua son repas. La route qu’il lui restait à parcourir serait longue, mais d’ici trois jours, il attendrait les Éventrées et pourrait remplir sa mission. Il lui sembla, cette nuit-là, qu’il avait rêvé pour la première fois depuis sa plus jeune enfance.
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༄ ONCE UPON A TIME IN RPGEMBER ༉
... But I do nearly everything in one go.
Parce qu’être régulier n’est pas mon fort. Afficher davantage si par chance vous avez envie d’en savoir plus ! Challenge de @andthereisawoman & @wiisemary ♥ Déso, je fais un seul post, je veux pas trop spam.
J’ai dû refaire masse de fois parce que Tumblr aime courir sur mes nerfs avec ses bugs foireux.
#1 Quel est votre type de sujet rp favori ?
Hum... J’aime bien les gros rps dégoulinant de drama, à la limite du soap opera mais j’avoue que j’ai un faible pour les confrontations avec des paroles mielleuses et les gone wrong. Ces derniers englobent pleins de choses : d’une soirée banale qui tourne au cauchemar, d’un mec qui trébuche et enclenche une série de désastreuses aventures, d’une parole malheureuse, etc.
En vrai, ça dépend beaucoup du pitch de base et du partenaire. J’ai eu des partenaires qui m’ont fait aimer des styles de rp dans lesquels j’étais pas à l’aise et d’autres qui m’ont fait comprendre que c’est dur d’être sur la même page.
#2 Le métier, les études ou autre info d’un personnage qui vous a demandé le plus de recherches HRP
Dur de dire de tête, mais je pense la divination et la culture mongole. Pour cette dernière, je suis pas trop familier avec la Mongolie en général, je connais des bribes d’histoire mais j’avais jamais eu l’occasion de me pencher dessus. Comme dans tous les pays, il y a masse de facettes différentes et c’est difficile de tout bien saisir sur le sujet, mais mon personnage découvrait un peu en même temps que moi -donc je pouvais corriger les nuances que je saisissais pas à 100% au fur et à mesure.
Pour la divination, mon personnage était professeur et j’avais pas trop envie d’avoir l’air bête en donnant cours mdrr. J’improvisais un peu des fois, mais j’ai appris pas mal sur les différentes techniques et rituels partout dans le monde, même sans y croire.
Maintenant je pense aussi à la théologie, les dragons (oui), la médecine, etc.
#3. Lors du choix d'un nouvel avatar pour votre profil (la création hein, pas le faceclaim), comment le choisissez-vous ?
Je suis pas sûr de comprendre à 100% la question mais du coup, c’est assez classique : coller au design (comme j’ai pas des masses de ressources, le n&b est toujours apprécié) puis aller vers ce qui va le mieux au personnage. J’aime bien quand l’avatar est un peu travaillé, soit avec de belles typos ou une composition sympa. J’essaie d’accorder avec la signature et le reste du profil. Je change moins souvent qu’avant donc je fais plus gaffe.
#4. Votre meilleur souvenir en rpg ?
Alors, c’est assez dur de se souvenir et/ou de choisir. J’ai fait beaucoup de superbes rencontres, certains qui ont laissé un goût sacrément amer après d’autres qui sont présents encore aujourd’hui au quotidien. Je pense pas aller dans les détails, mais un qui me vient en tête est, ironiquement, quand j’ai quitté le staff d’Hungcalf. Zéro drama sur mon départ, juste besoin de lâcher prise et j’ai reçu tellement de soutiens et amour que j’ai, je l’avoue, un peu chialé.
#5. Votre mise en page préférée pour un rp ?
J’aime bien avoir une mise en page, un code assez simple avec une ou deux icons, ou un gif. Je suis plutôt dans les moodboard en ce moment d’ailleurs même si je passe trop de temps à en choisir un sdjfskdjf. Sinon, pour les rps de groupe, je suis plus blockquote tout simple. Trop de codes différents fait fouillis je pense, même dans les rps classique à deux ou trois je préfère quand tout le monde a le même code ou le même style.
#6. La (les) musique(s) qui vous inspire(nt) le plus pour écrire ?
J’ai des playlists par personnage, donc un peu long à montrer mdrr. J’alterne parfois et j’ai jamais un style fixe. Sinon j’ai au moins toujours un bruit de fond : vidéo youtube style podcast, les conversations des gens autour de moi ou un film au pif.
#7. Votre moment favori lors de la découverte d’un nouveau rpg ?
Trouver LA ligne dans les annexes qui te lance dans la conception du personnage. Souvent j’ai un style de perso en tête avant de lire le contexte, mais parfois je change du tout au tout en lisant les détails de l’univers et/ou des modalités de jeu. En revanche si je sens pas la communauté, c’est un très gros stop.
#8. Plutôt...création de personnage au fil de l’eau ou création quasi complète lors de la fiche ?
Ca dépend de l’univers et de pleins de chose haha. Mes fiches sont souvent longues et détaillées, mais mon personnage a toujours une très grande évolution malgré ça. Oui j’essaie, en tout cas la fiche est là pour lancer des pistes -j’essaie de plus les enfermer dans un boite comme je pouvais le faire avant.
#9. Votre réaction en un gif et quelques mots lors d’un rp plein de feels ?
(C’est pas vraiment ça mais je voulais caser ce gif quelque part) (Izuku best boy je veux rien entendre)
#10. Votre heure/moment d’écriture favori, là où l’inspiration vient sans se faire attendre ?
Au PIRE moment. Peu importe l’heure ou le lieu.
#11. Si votre personnage actuel était un moodboard ?
Argh, euh... Bon celui-ci correspond bien à un type de perso que j’aime beaucoup jouer : https://madeyesaes.tumblr.com/post/189061826436/icons-200200-madeyes-like-or-reblog-if
Oui c’est émo, lâchez moi avec ça.
#12. Comment relancez-vous la machine à inspiration lorsqu’elle n’est pas là ?
Attention les mots magiques : ça dépend. Parfois je rajoute une couche de dramas, des fois je pose l’affaire et fait autre chose, des fois je me force même si c’est une réponse bateau (ofc je préviens la personne avec qui je joue), etc. J’ai pas de recette miracle.
#13. Team campeur sur un seul forum à la fois ou réparti sur plusieurs ? Un personnage par forum ou plusieurs à un seul endroit ?
En ce moment campeur, pas le temps de m’intégrer autre part et j’suis pas à l’aise dans la commu rp. Avant je variais plus, mais ça va surement revenir.
#14. Si là demain, vous deviez créer un forum, ça serait sur quel thème ou quel contexte ?
TIENS C’EST MARRANT J’AI UN PROJET OU J’AI BESOIN D’AIDE : https://madeyesaes.tumblr.com/tagged/les-chants-de-l%27atlantide
(Sinon un forum my hero academia ce serait grave cool mais flemme d’être encore solo).
#15. Quelques uns de vos plus beaux titres de rp ? (Et par beaux, ça peut vouloir aussi dire loufoques ;))
Je sais plus, mais à peu près sur d’avoir eu “hein” ou “aie pas l’seum” dans le lot.
#16. Votre/vos derniers faceclaim(s) coup(s) de coeur ?
Vous avez cinq heures ? Mdrr. Il y en a que j’ai envie de jouer depuis masse de temps, d’autres qui vont et viennent... En vrai c’est souvent les graphs qui me font choisir ksdqjfkqf.
#17. Votre signature favorite / que vous avez le plus utilisé ? (Que ce soit code ou citation)
Une très simple avec une ou deux icons avec une citation de base et quelques lignes éventuellement ! J’ai bien quand il y a un dégradé dans le lot.
#18. L’envie / idée de personnage qui te traverse l’esprit en ce moment ?
Too much and they live in my head rent free. On a un prof blasé mais super protecteur, un p’tit con chasseur de fantôme, un moussaillon qui a le mal de mer mais une barbe de viking...
#19. Plutôt RPs longs ou courts ?
Quand c’est de l’action, commun ou un rp de “transition”, court, sinon je suis autour des +700 mots à +1000 mots quand on est dans du gros drama.
#20. Ton petit rituel quand tu te mets en tête de te majer ?
Zéro rituel, je vis dans l’instant. J’aime bien avoir une boisson chaude et être posé dans être emmerdé. Mais au bout de cinq minutes je suis distrait donc...
#21. Un de tes avatars favoris (création pas faceclaim) que tu as “porté” 75 ans ou simplement qui t’a tapé dans l’oeil et qui te donne envie de créer un personnage là tout de suite
ARGH. Me faite pas choisir.
#22. Comment fermez-vous un rp ? Team départ ou team cliffhanger qui laissent vos fans en attente ?
Team on va pas ramer cent sept ans. Donc ça dépend.
#23. Votre lien le plus wtf trouvé avec un·e corpgiste.
Un stalker qui est lui-même stalker par la personne qu’il stalk.
Sinon j’en ai eu d’autres mais je les ai pas en tête.
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Manger des concombres salés en regardant la mer
Sur un post-it qui traîne sur mon bureau, j'ai juste écrit le mot "cornichon", comme point de départ de ce post que j’essaie d’écrire depuis trois semaines. Le pire c'est que je me suis trompée. Je ne voulais pas parler de cornichons mais de concombres salés. Et puis j’ai mis tout ça sur pause la semaine dernière, je ne voulais pas étouffer avec le bruit des touches sur mon clavier tout ce qui se disait de capital sur le racisme systémique dans ce pays.
Donc si je reviens à mes cornichons, j’avais envie d’ouvrir ce post sur les concombres salés de Romain Gary. J’ai profité de cette petite accalmie avant la rentrée littéraire pour lire La promesse de l’aube. Ce roman m’a suivie comme ça pendant quelques jours et il m’arrivait cette chose très bizarre que les mots peuvent produire quand ils sont empaquetés d’une certaine manière : beaucoup de phrases me faisaient pleurer, me touchaient vraiment très profondément dans le cœur à cet endroit tendre et malléable qui accueille les sentiments.
C’est sûrement parce que ce roman est très personnel et qu’il tisse un lien très intime avec le lecteur en lui faisant ressentir des émotions très profondes. La promesse de l’aube raconte l’expérience humaine dans tout ce qu’elle a de complexe. Ce que ça fait d’avoir une mère, d’être aimé, de vouloir rendre ses parents fiers, de devoir faire la guerre, d’être seul parfois, d’écrire parce qu’il faut laisser quelque chose derrière soi. Et parfois comme ça il y a des paragraphes qui forment des petites poches de joie dans l’immense océan de mélancolie que décrit Romain Gary.
À un moment j’étais dans mon lit et j’ai lu ce passage sur les concombres salés qui m’a retournée :
Depuis mon enfance, par exemple, j'ai toujours aimé les concombres salés, pas les cornichons, mais les concombres, les vrais, les seuls et uniques, ceux qu'on appelle concombres à la russe. J'en ai toujours trouvé partout. Souvent, je m'en achète une livre, je m'installe quelque part au soleil, au bord de la mer, ou n'importe où, sur un trottoir ou sur un banc, je mords dans mon concombre et me voilà complètement heureux. Je reste là, au soleil, le cœur apaisé, en regardant les choses et les hommes d'un œil amical et je sais que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue, que le bonheur est accessible, qu'il suffit simplement de trouver sa vocation profonde, et de se donner à ce qu'on aime avec un abandon total de soi.
Et j’ai ressenti une joie mélangée de tristesse qui avait le goût exact de mes endroits préférés, en face de la mer. Je sais qu’il ne jure que par le sud de la France mais ces mots sonnaient pour moi comme le ressac furieux de l’Atlantique et ils ont laissé sur ma joue le goût salé des bains d’août.
J’ai beaucoup pensé à la fin du confinement de ce que ça faisait de découvrir des œuvres dans cet enfermement. De ne pas prendre les films, les livres et les musiques et de ne pas aller les faire cogner contre les murs du dehors. Ils entrent en moi et ils ricochent à l’infini dans ma conscience. J’ai hâte de réconcilier les idées et le monde du dehors.
Les choses de la vie, Claude Sautet (1970)
Quelques jours après la mort de Michel Piccoli, Arte a diffusé ce sublime film de Claude Sautet qui m’a procuré une émotion qui n’est pas extrêmement éloignée de celle qu’a laissé en moi La promesse de l’aube. Le film raconte l’histoire d’un homme qui, dès la première scène, est la victime d’un grave accident de voiture. Toute la narration est dès lors centrée autour de ses derniers jours et de ce qu’on comprendra de sa vie : sa relation avec son fils, avec son ex-femme, avec sa compagne (Romy Schneider qui est plus que merveilleuse, comme d’habitude).
Mais Les choses de la vie fait plus que cela : il questionne ce qui résume, lorsque tout semble se terminer, la vie d’un homme. Les relations qu’il a tissé tout au long de son existence ? Sa vie professionnelle ? Ses passions ? Ou plutôt cette expérience sensible, impossible à définir, cette texture étrange de l’existence humaine ?
Claude Sautet filme ce monde du sensible, de l’indicible, de l’immontrable presque, avec beaucoup de subtilité. Le vent dans les cheveux quand on file à bicyclette. Les caresses gorgées de soleil. Les brins d’herbe sous les doigts. Toutes ces choses auxquelles nous ne prêtons pas attention mais qui s’accrochent à la mémoire lorsque tout le reste a disparu. Le son, les plans, le montage, tout est absolument parfait dans ce film. Il dit aussi tant de la cruauté de la vie et de son timing qui nous échappe sans cesse.
youtube
I may not look right but I sure do feel fine
J’avais déjà croisé la route de Lee Hazlewood plusieurs fois ces dernières années (la première fois c’était suite à cette reprise de Some Velvet Morning par Slowdive) mais nous nous étions toujours fait un simple petit signe de la tête et j’étais retournée à mes occupations.
Et puis il y a quelques semaines j’écoutais mes chansons aimées sur Spotify et là j’ai entendu “Your Sweet Love” comme si je la découvrais pour la première fois avec ses violons, cette voix grave, et j’ai voyagé très loin portée par cette sublime balade. Quelque chose de sa simplicité, de son ton séducteur, de son rythme caressant a changé la donne entre Lee et moi. Mon goût pour les chansons d’amour ne connaît pas de limites et dans celle-là j’ai reconnu quelque chose de la tendresse infinie qui circule entre moi et la personne que j’aime. Et dans cette période d’incertitudes, où les fondations de l’existence semblent si fragiles, sceller cette solidité dans ma vie avec cette chanson m’a bouleversée.
Me voilà donc en chemin avec l’ami Lee, je découvre toutes ses chansons, son humour parfois, sa voix entêtante, sa capacité à poser ses mélodies comme autant de petits films. Je lance un de ses disques dans mon casque et il m’emmène sur son cheval vivre de formidables aventures. Il n’y a vraiment rien de plus chouette que de se trouver une nouvelle obsession.
Et si vous avez envie de découvrir vous pouvez écouter cette super playlist concoctée par Julien, un Lee Hazlewood connoisseur !
Tant qu’il y aura des hommes, Fred Zinnemann (1953)
J’ai l’impression d’avoir vu plusieurs films des années 50 qui réfléchissaient avec intelligence à la masculinité et les effets néfastes de la course à la virilité et je rajoute le film de Fred Zinnemann à ma liste (avec, on top of my head, Les chemins de la haute ville de Jack Clayton, Thé et sympathie de Vincente Minnelli et Une place au soleil de George Stevens). .
Tant qu’il y aura des hommes démonte deux choses totalement inutiles et néfastes : l’armée et la masculinité. J'en ai personnellement fait une lecture très antimilitariste mais je découvre que l’auteur du livre dont il s’inspire (James Jones) a reproché à la Columbia de s’être “mis à genoux devant l’armée.” Le film raconte donc l’histoire d’une base militaire à la veille de Pearl Harbor. L’un des jeunes hommes, Robert Lee Prewitt (interprété par Montgomery Clift, que la rédaction aime beaucoup) est un ancien boxeur qui a blessé gravement l’un de ses camarades lors d’un entraînement. Depuis, il refuse de remonter sur le ring. Sauf que son supérieur hiérarchique, un capitaine opportuniste et tyrannique, compte bien lui faire disputer un match qui pourrait arranger son avancement. Malgré toutes les menaces et les intimidations, Prewitt tiendra sa ligne. Cette ambiance délétère ne sera pas sans conséquences et le film décortique toutes les manières dont ces injonctions à la virilité, ces violences psychologiques et physiques sont destructrices. Et ineptes.
En parallèle Tant qu’il y aura des hommes développe d’autres histoires autour de la masculinité notamment celle de Maggio (Frank Sinatra), le seul qui défendra Prewit, et déroule une histoire d’amour passionnée entre Deborah Kerr (que la rédaction adore aussi) et Burt Lancaster, qui en dit long sur la place que les hommes accordent aux femmes dans leurs vies.
Pendant le confinement nous avons fait un petit zine avec ma camarade Aurore/Barbusse Buro, il est vendu à prix libre sur Gumroad en PDF.
Ça parle de cinéma français, de femmes, de féminisme (on ne se refait pas), de ma vie (on ne se refait vraiment pas, je vous jure), de ce qu’on ressent en voyant des films. Ça apprend aussi quelques petites choses sur des réalisatrices françaises aussi, j’espère. Ça parle aussi de Proust, de Concarneau, d’errer dans les rues.
Et c’est entièrement illustré par Aurore qui a fait des affiches imaginaires sublimes avec deux couleurs et beaucoup de sensibilité, d’humour et d’inventivité.
Reine de la promo ? Oui, non ?
#Claude Sautet#Les choses de la vie#Lee Hazlewood#Tant qu'il y aura des hommes#Romain Gary#fred zinnemann
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Happy new year/Bonne année ♥
I wish you all a happy new year! May 2020 be an indulgent year with all of you, may it be filled with small pleasures as great joys and may you stay healthy!
I wish you all a happy new year! May 2020 be an indulgent year with all of you, may it be filled with small pleasures as great joys and may you stay healthy!
For me it's time to take stock because the year has been full of events and taking a step back often helps me get back on the starting line in better shoes. If my little life doesn't interest you, you can skip the rest right away. If behind the drawings you are also interested in the artist and her moods, hang on tight because here we go.
- On a professional plan, it is confirmed, after 10 years of half paid strugglings, settling my services on professional rates has killed my activity as a naturalist illustrator. I have no more work and income since more than a year now. (Don't worry, I'm not in the street either, my love took over and our families are super supporting)
Paradoxically, I have never drawn (and especially enjoyed drawing) as many plants and animals since it's no longer for orders.
This "unemployment" nevertheless allowed me to devote all my time to my next comic "Plumes", which brings me to the next point.
- On the artistic plan, 2019 it is: more than fifteen illustrations, 24 comic pages painted with watercolor (a collaboration with JackPot, began 6 years ago, and which was a challenge as informative as rewarding), 270 WIPs posted with my Patrons, 240 sketches/sketch pages, 34 pages (only, raaaah !!!) nude studies, and MOST IMPORTANTLY, 12 colored comic pages and 12 other pages sketched of "Plumes"!
All in just 9 months, because I spent three months in South Korea during spring, which brings me to the next point.
- On a personal plan, I finished draining up my savings in a new trimester of study of korean in Seoul and it was really the break I needed to complete my transition and start off on a new foot. I met adorable people there, I left behind me art and my feeling of permanent failure to invest myself in a learning that I love, and succeed by validating my achievements with a score of 87.8 / 100 in exams. The whole thing was toped by a great trip through Korea with my husband (of which we lost almost all the photos in a computer crash, sadness ...).
I had to let everything down for a few months to begin to realize that without being really depressive, I had been wading for 4 years in a depressed state stucked to my skin and that I refused to accept despite the fits of tears and the regular fights against the need to curl up on the floor while waiting for the day to finally end.
I guess that those who follow me for a long time must be surprised to read these lines because I have never been the type to spill over my life and even less on my problems. The fact is that I always considered that I wanted to share my creations and my cheerfulness and that the rest had nothing to do on the web, because there were already enough depressing things in everyone's daily life. But over the years, I realized that all the artists and / or friends that I admired from afar and who to my eyes had succeeded, were in fact often in financial issues, or on the verge of depression, or exhausted by this race for visibility on the net, or overwhelmed by their feeling of failure, or fighting the impostor syndrome (when not all at once) and to cope with so many other problems that I know too well. Seeing them openly talking about their problems helped me to step back from mine and realize that the artists who really succeed are ridiculously few and that they are not even happier. So I told myself that for once I was going to make an exception and drop the varnish, because I don't know ... first it feels good, and if it can help someone, like these other artists helped me, then it was worth it.
The parenthesis closed, I come back on my daily routine because there is no way I am ending on a negative note. SO :
I continue to jog 3 times a week and climb 2 times a week with my love. My climbing improvement also goes on (I managed to climb two 6c +! *A*).
I managed to get back into the habit of reading in the evening and I'm reading in English right now. I no longer have anxiety related sleep disorders and I fell good since I started painting Plumes and feel like I have a new job. Even if it yields me nothing, lalalaa ... XD;
I continue to learn Korean slowly on my breakfasts and weekends. I also continue to write and I still love it, even if I have too little time to dedicate to it.
I also regularly spend time for my indoor plants and in my garden, which makes me feel good.
I learned to manage my schedules better, to be more realistic about the time that each task takes me but also to take into account the nervous fatigue that goes with it in order to organize my weeks more effectively and to exclude unnecessary stress.
These are a lot of small victories or small achievements with which I am very satisfied into my lifestyle, because they do good for my mind as well as my body.
And my love offered me a set of study oil paints for Christmas, so I still have great artistic experiments waiting for me. ♥
My good resolutions for this year: Spend 2020 as I finished 2019 and everything will be fine ~
Thank you to all who took the trouble and had the courage to read me until the end.
And thank you to all those who comment, reblog or like what I post on my various platforms, your support is precious to me and that is why I wish you all the happiness in the world for this new year. ♥
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Je vous souhaite à tous une excellente année ! Que 2020 soit une année indulgente avec vous tous, qu’elle soit remplie de petits bonheurs comme de grandes joies et que vous y teniez la santé !
Pour moi il est temps de faire le bilan car l’année fut riche en évènements et prendre un peu de recul m’aide souvent à remettre les pieds sur la ligne de départ dans de meilleures baskets. Si ma petite vie ne vous intéresse pas, vous pouvez sauter le reste tout de suite. Si derrière les dessins vous vous intéressez aussi à l’artiste et êtes prêts à vous manger ses états d’âmes, accrochez-vous bien car c’est parti.
- Sur le plan professionnel, c’est confirmé, après 10 ans de galères payées au lance-pierre, me caler enfin sur les tarifs professionnels a tué mon activité d’illustratrice naturaliste. Je n’ai plus de travail de ce côté-là et c’est ceinture financièrement parlant depuis déjà plus d’un an. (Rassurez-vous, je ne suis pas sous les ponts non plus, ma moitié qui a pris le relai et nos familles sont super bienveillantes)
Paradoxalement, je n’ai jamais dessiné (et surtout pris plaisir à dessiner) autant de plantes et d’animaux que depuis que je le fais pour moi-même et non plus pour des commandes.
Ce « chômage » m’aura néanmoins permis de consacrer tout mon temps à ma bande-dessinée « Plumes » pour la mettre enfin à l’eau, ce qui m’amène au point suivant.
- Sur le plan artistique, 2019 c’est : plus d’une quinzaine d’illustrations, 24 planches de bande-dessinée mises en couleur à l’aquarelle (la collaboration avec JackPot, dans les cartons depuis 6 ans et qui fut un challenge aussi instructif que gratifiant), 270 aperçus de travaux en cours postés auprès de mes Tipeurs, 240 crayonnés/pages de crayonnés, 34 pages (seulement, raaaah!!!) de croquis d’étude de nu, et SURTOUT, 12 planches couleurs et 12 autres planches de BD crayonnées de « Plumes » !
Le tout sur 9 mois seulement, car j’ai passé trois mois en Corée du sud sur le printemps, ce qui m’amène au point suivant.
- Sur le plan personnel, j’ai achevé d’engloutir mes économies dans un nouveau trimestre d’étude du corée à Séoul et ce fut vraiment la pause dont j’avais besoin pour achever ma bascule et partir d’un nouveau pied. J’y ai rencontré des gens adorables, j’ai laissé derrière moi le dessin et mon sentiment d’échec permanent pour m’investir dans un apprentissage que j’adore, et y réussir en validant mes acquis avec une note de 87.8/100 aux examens. Le tout fut couronné par un super voyage à travers la Corée avec ma moitié (dont on a perdu quasiment toutes les photos suite à un crash PC, tristesse...).
Il m’aura fallu tout plaquer durant quelques mois pour commencer à réaliser que sans être vraiment dépressive, cela faisait 4 ans que je pataugeais dans un état dépressif qui me collait à la peau et que je refusais d’accepter malgré les crises de larmes et déprimes régulières à vouloir se rouler en boule sur le plancher en attendant que la journée s’achève enfin.
J’imagine que ceux qui me suivent de longue date doivent être surpris de lire ces lignes car je n’ai jamais été du genre à m’épancher sur ma vie et encore moins sur mes problèmes. Le fait est que j’ai toujours considéré que je voulais partager mes créations et ma bonne humeur et que le reste n’avait rien à faire sur la toile, car il y avait déjà bien assez de choses déprimantes dans le quotidien de chacun. Mais au fil des années, j’ai réalisé que toutes les artistes et/ou amies que j’admirais de loin et qui à mes yeux avaient réussi, étaient en fait souvent en galères financières, ou au bord de la dépression, ou épuisées par cette course à la visibilité sur le net, ou écrasées par leur sentiment d’échec, ou à lutter contre le syndrome de l’imposteur (quand ce n’était pas tout à la fois) et à faire face à tant d’autres problèmes que je connais bien. Les voir s’ouvrir publiquement de leurs problèmes m’a permis de prendre du recul sur les miens et de réaliser que les artistes qui réussissent vraiment sont ridiculement peu nombreux et qu’ils n’en sont même pas plus heureux pour autant. Donc je me suis dit que pour une fois j’allais faire exception et laisser tomber le vernis, parce que je ne sais pas… déjà ça fait du bien, et si ça peut aider quelqu’un, comme ces autres artistes m’ont aidé moi, alors ça en valait la peine.
La parenthèse fermée, je raccroche donc sur mon train-train parce qu’il n’est pas question de finir sur une note négative. DONC :
Je continue de courir 3 fois par semaine et de grimper 2 fois par semaine avec ma moitié. Ma progression en escalade se poursuit elle aussi (j’ai réussi à grimper deux 6c+ ! *A*).
J’ai réussi à réinstaller l’habitude de lire le soir et je lis en anglais en ce moment. Je n’ai plus de troubles du sommeil liés à mon anxiété et je me sens bien depuis que j’ai commencé à peindre les Plumes et que j’ai l’impression d’avoir un nouveau métier. Même s’il ne me rapporte rien, lalalaa… XD;
Je continue d’apprendre doucettement le coréen sur mes petits-dej et week-ends. Je continue aussi d’écrire et j’aime toujours autant ça, même si j’ai trop peu de temps à y dédier.
Je consacre aussi régulièrement du temps à mon jardin et à mes plantes d’intérieur, ce qui me fait un bien fou.
J’ai appris à mieux gérer mes emplois du temps, à être plus réaliste sur le temps que me prenait chaque tâche mais aussi à prendre en compte la fatigue nerveuse qui va avec afin d’organiser plus efficacement mes semaines et d’en exclure les stress inutiles.
Ce sont pleins de petites victoires ou de petits acquis dont je suis très satisfaite vis à vis de mon hygiène de vie, car ils font du bien autant à ma tête qu’à mon corps.
Et ma moitié m’a offert un méga set de peintures à l’huile d’étude pour noël, donc j’ai encore de chouettes expérimentations artistiques devant moi. ♥
Mes bonnes résolutions pour cette année : Poursuivre 2020 comme j’ai terminé 2019 et tout ira bien~
Merci à tous ceux qui ont pris la peine et eut le courage de me lire jusqu’au bout.
Et merci à tous ceux qui commentent, rebloguent ou likent ce que je poste sur mes diverses plateformes, votre soutien m’est précieux et c’est pour ça que je vous souhaite tout le bonheur du monde pour cette nouvelle année qui commence. ♥
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Dimanche 29 mars 2020
Entre deux migraines, je relis mon œuvre d’hier, et je le dis en toute humilité : j’ai du mal à me remettre d’être parvenue à tisser une prose aussi époustouflante.
Je commence à recevoir un certain nombre de messages d’encouragement. Des gens du commun m’apportent leur témoignage d’un peu partout en France.
Il y a Robert, qui a lancé un blog il y a une quinzaine de jours, “comme vous, Madame de Saint Léger”. Comme il est touchant. Depuis son deux-pièces au premier étage dans un immeuble de Clichy qui en compte vingt-trois, tous les midis, ce sympathique père de famille tend le bras par la fenêtre, son téléphone en main, pour prendre une photo du ciel et “voir le temps qu’il fait”. Puis il poste la photo en ligne, carré de ciel bleu, gris, ou nuageux, encadré par le haut des immeubles qui délimitent la cour intérieure sur laquelle donnent ses fenêtres. Il y aurait toute une réflexion artistique à formuler autour de ce passe-temps gentillet. C’est d’autant plus beau qu’il ne le sait pas, comme une femme est d’autant plus belle lorsqu’elle l’est sans le savoir.
Il y a Gaëlle, confinée avec son époux et ses deux enfants, qui rêve depuis des années de prendre un congé sabbatique pour écrire des thrillers. L’entreprise pour laquelle elle et son mari travaillent a mis tout son personnel au chômage technique. La journée, Gaëlle s’occupe des enfants, des repas, de l’entretien de la maison, et du jardin. Le soir, alors que son rêve de congé sabbatique s’est pourtant réalisé, elle se retrouve coincée devant une page blanche, comme hébétée. “C’est comme si j’étais vidée”. Son époux, lui, s’est lancé dans la conception d’une bande dessinée, et son projet avance à vive allure. Sans doute que lui a su lâcher prise sur certaines choses. “Pendant que je m’occupe de l’intendance, il passe toutes ses journées, du matin au soir, avec ses crayons, son aquarelle et son papier Canson,” m’écrit-elle. La fierté qu’elle éprouve à l’égard de son petit mari me réchauffe le cœur.
Je reçois beaucoup de messages de personnes aspirant à devenir écrivain. Kevin, ouvrier d’une usine elle aussi au chômage technique, constate que le roman qu’il a dans la tête depuis trois ans au moindre détail près ne s’écrit pas aussi facilement qu’il l’aurait cru. À la lecture de sa prose naïve, je constate avec attendrissement qu’elle ne comporte pas la moindre faute de français. Les correcteurs automatiques sont aujourd’hui d’une efficacité terrifiante. Kevin me raconte qu’il ne parvient à griffonner sur son brouillon que des scènes ratées et des sentiments confus.
Eh bien oui.
C’est un métier.
Mais c’est avant tout un don.
Une certaine Lola m’a demandé de façon très laconique: “C’est du second degré ?!” – sans Bonjour, ni Merci, ni Au revoir. Je ne sais pas à quel passage précis elle fait référence, mais oui, bien sûr qu’il m’arrive de faire du second degré. Je me love et m’épanouis dans tous les registres et dans tous les styles possibles. Je suis un animal littéraire ! Et même si je goûte généralement peu le sarcasme – trop d’agressivité passive – je sais parfaitement être dans l’auto-dérision.
J’accueille tous ces messages de sympathie et d’admiration avec beaucoup de gratitude et d’humilité, alors qu’au dehors, le vent souffle de toutes ses forces. En haut de la colline de Trouville, le vieux manoir tremble et les courants d’air remuent la poussière. Confinée dans ma chambre au second étage, avec pour seule distraction quelques rares visites de Dolores, il m’arrive d’aller contempler par la fenêtre la vue sur le jardin et sur la mer. Comme Robert avec son smartphone brandi au bout de son bras tendu au milieu des édifices, je cherche parmi les nuages gris un petit coin de ciel bleu.
Un coup de fatigue. Je vais m’allonger quelques minutes. Coup de fil à Dolores : je veux qu’elle me passe Édouard.
– Mais il est en plein cours de chinois sur Skype avec son professeur ! me répond-elle dans un parler indistinct.
– Le chinois attendra.
Je l’entends qui explique à mon fils que sa maman veut lui parler. Il râle un instant parce qu’il aime bien faire le grand.
– Oui, Maman ?
– Ça va mon chaton ? Je voulais simplement entendre le son de ta voix.
– Oui oui, ça va. Tu t’ennuies ?
– Non, tu sais. J’apprécie beaucoup ma propre compagnie.
– J’ai cours avec Qiang, là. Tu veux que je te passe Henri ?
– Non non, repasse le portable à Dolores, mon grand. Bon cours.
Je raccroche, un sourire serein sur les lèvres. Henri est trop petit pour parler au téléphone, ça prend toujours des heures. Je l’entends qui pleure en bas. J’espère qu’il ne s’est pas fait mal.
Je reprends mon téléphone et je vais me promener un instant dans le ventre de la bête immonde de notre époque, grande moissonneuse-batteuse des intellects, grande messe bruyante de la pensée unique, à laquelle je participe à mon corps défendant, par pure nécessité. Effleurement de l’icône bleue et blanche, et la vie, les visages et les lectures de mes amis s’étalent sous mes yeux.
Facebook.
Tout cela me met très mal à l’aise. J’ai du mal à comprendre que l’on puisse exposer ainsi sa vie privée.
Tiens, la publication que j’ai postée hier pour annoncer que j’étais atteinte du Covid-19 compte trente-six nouveaux likes, et douze nouveaux commentaires. Je ne peux m’empêcher de remarquer que Claire, avec la video de son fils qui joue à l’aventurier sur le canapé de leur salon, n’a fait que six likes.
Je suis rassurée de voir que les gens préfèrent encore les mots vrais aux vidéos anesthésiantes.
Je like à mon tour les commentaires qui m’ont été laissés, mais je n’y réponds pas. Je posterai un merci général si jamais je m’en sors.
Je continue de descendre. Mon ami Pierre-Henri a posté une video de son chat qui a dépassé les trois mille vues. Comme les gens doivent s’ennuyer ! Cela me dépasse. Cette période de confinement, c’est l’occasion rêvée de faire tout ce que l’on persiste à remettre au lendemain, ou, comme Kevin et Gaëlle, de s’essayer à un nouveau hobby !
Quelle idée bizarre, tout de même, de perdre ce temps si précieux, ce bien insaisissable dont nous ne disposons qu’en quantité finie, pour regarder un chat donner des petits coups de patte dans une araignée de jardin. Et puis cette video est mal filmée, tout y est flou, et il ne se passe rien d’incroyable à la fin.
À l’idée que tant de personnes puissent préférer cela à n’importe quelle saine lecture, je suis envahie d’un pessimisme glaçant.
Je pose mon téléphone, étourdie d’angoisse.
Je bois une gorgée d’eau.
Je respire.
Pourquoi mes contemporains courent-ils en permanence derrière le divertissement le plus criard et le plus bruyant possible ? Pour ma part, je suis plutôt d’un naturel contemplatif. Paresseuse contrariée qui trouve somme toute une certaine satisfaction à ce confinement. S’il n’était pas une telle source d’anxiété, je crois bien que je pourrais m’y faire, à cette dolce vita, cette douce vie où l’on peut se laisser aller à regarder les journées passer. À observer les variations infimes de la lumière sur le vert mouvant des feuilles, tout en entendant au loin les rires des enfants.
Temps propices à la création.
Et si cette crise nous amenait à repenser le monde différemment ? À repenser nos vies pour les ramener à l’essentiel ?
Je pense à tout ce qu’il y a de vraiment indispensable dans mon existence, en dehors de l’écriture.
Respirer.
Lire les grands classiques littéraires, et quelques écrivains contemporains.
Manger correctement.
Passer des moments privilégiés avec mes enfants, sans avoir à me soucier des basses questions logistiques.
Le violon.
Victor.
Je me rends compte que mis à part le violon, pauvre ami fidèle resté à Paris pour garder la maison, j’ai là tout ce qu’il me faut vraiment, et même plus – j’ai également un jardin, la présence rassurante de mes parents, et mille et une autres petites choses.
Mais à bien y réfléchir, en faisant un petit effort, nous pourrions, tous, nous contenter de peu.
Je rappelle Dolores au téléphone pour qu’elle nous prépare pour le dîner des bouchées de lotte au pamplemousse et au safran et une pavlova à la poire et aux amandes.
Des aliments sains et bons.
Des choses simples. Surtout ne jamais passer à côté.
—Ludivine de Saint Léger
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La prépa
Après avoir passé 2 ans en prépa scientifique (MPSI/MP*), je me suis dit qu’un petit post sur mon expérience pourrait aider un ou deux futurs taupins (ou autre préparationnaire) ;) Je vais essayer de retranscrire au mieux mon expérience, mais elle ne sera bien sure pas objective, et chacun a un ressenti très différent de la prépa.
** Disclaimer : j’ai été en MP* en galérant pas mal toute l’année, ce qui fait que je suis une des personnes qui a le plus travaillé dans ma classe cette année, en ne voyant les résultats qu’aux concours, donc je ne suis pas la personne qui a le mieux vécu sa prépa, c’est plutôt important de le préciser ^^
Le positif
Tu t’améliores : le chemin n’est pas très facile mais en prépa, on apprend beaucoup. Les connaissances sont de qualité et les cours aussi la plupart du temps, et c’est plutôt gratifiant.
Les classes sont soudées : Bien sûr, ça va dépendre de ton expérience. Mais passer un,deux voire trois ans avec des gens qui sont dans la même merde que toi, ça finit par rapprocher. Il n’y a pas de compétition dans la classe, mais vraiment une ambiance d’entraide en général, c’est plutôt réconfortant.
Tu en apprends beaucoup sur toi même : Tu verras que ton temps en prépa est compté. Comme dirait mon prof de physique, “le temps c’est des points”. Sauf que comme tout être humain, pour être fonctionnel et productif, il faut prendre soin de soi, c’est ESSENTIEL. Tu vas donc sûrement dépasser tes limites une ou deux fois, mais au moins tu sauras quelles lignes tu ne dois plus franchir. Quelque part tu apprends la valeur de ton temps et ça peut aider à te concentrer sur les choses que tu aimes vraiment faire dès que tu as du temps libre (et arrêter de scroller sur instagram, même si ça revient vite ;) )
Le travail paie : En arrivant en prépa je pensais qu’il y avait ceux qui étaient naturellement trop forts, et les autres qui auraient forcément une moins bonne école. Mais c’est totalement faux. J’y croyais encore en sup, mais j’ai appris cette année le pouvoir du travail. Forcément, il y aura des gens forts, très très forts même. Mais si tu ne lâches rien, que tu travailles vraiment, que tu fais tout ce qu’il faut sans brasser de l’air, ça va payer. Ça risque de prendre du temps (souvent presque un an), mais la seule chose qui importe, ce sont les concours donc il faut se battre.
Les professeurs : J’ai sûrement eu une très bonne expérience à ce niveau là mais j’ai vraiment eu des professeurs exceptionnels. Jamais dans le jugement de notre personne, toujours là pour nous aider à donner le meilleur de nous même. Toujours très exigeants aussi, mais c’est rassurant pour les concours.
La protection : L’environnement est celui d’un lycée. Tes professeurs sont là pour toi, et le suivi est exceptionnel. Et encore une fois, tu manques de temps. Il est donc très probable que tout te soit facilité. Tes repas se feront principalement au lycée, tes parents vont sûrement prendre en charge tout ce qui est administratif. Bref, rien à voir avec la fac où tu es maître de ton emploi du temps et où tu dois peut être chercher du travail etc. (Après j’ai eu beaucoup de chance avec une famille qui m’a énormément supporté, ça aide pas mal)
Le négatif
Tu vas sûrement dépasser tes limites : Comme je l’ai dit plus tôt, ça va t’apprendre des choses très importantes, mais sur le moment, c’est pas forcément agréable agréable. Si tu sens à un moment que ça devient un peu trop, n’hésite pas à en parler à tes amis/ ta famille / tes professeurs, ça peut vraiment t’aider.
L'évaluation : En prépa on est évalué tout le temps. Presque tous les jours en fait. Entre les colles, les DS, les interros et les DM, on va constamment juger ton niveau. Bien sur, ces notes ne servent à rien. Seuls les concours vont importer. Mais comme le rythme est plutôt speed, tu peux vite avoir au moins une semaine de retard sur les évaluations en cours (et c’est normal, mais jamais très agréable au tableau face à un examinateur). Après ça dépend des personnes mais j’ai toujours très mal vécu le stress des colles et les notes en DS peuvent descendre très bas, mais on finit par s’habituer. Ce point pourrait en fait aller dans le positif car ça fait la force de la prépa, et ça t’oblige à prendre un rythme de travail régulier, mais c’est un des points que j’ai le moins bien vécu donc à titre personnel, je suis obligée de le mettre en négatif ;)
La culpabilité : Parfois tu ne pourras pas travailler. Parce que tu es trop fatigué, parce que tu es malade ou tout simplement parce que tu es humain et que des fois il faut faire des pauses. Mais la culpabilité de ne pas travailler rôde tout le temps. Je me rends maintenant compte que ça m’a complètement empêché de profiter d’à peu près toutes mes vacances en prépa, et que les pauses étaient finalement parfois plus dures à vivre psychologiquement parlant, que le travail. Heureusement, j’ai fini par comprendre comment éviter ça, tout est dans les conseils en dessous ;)
Conseils
Pendant l’été : Si tu entres en prépa scientifique et que ta prépa ne te demande pas de travail scientifique à faire pendant les vacances, ne cherche pas à t’avancer, ça ne t’aidera pas beaucoup. Par contre, je te conseille de travailler de très près les oeuvres de philo au programme. Lis les, fais des fiches avec le rapport de chaque oeuvre au thème de l’année et les citations qui t’ont marqué. Construis aussi un résumé de chaque oeuvre, ça te sera utile pendant l’année. Tu vas passer ton année à faire des maths et de la physique, tu n’auras plus vraiment le temps pour la philo mais cette matière peut vraiment te permettre de faire la différence, donc essaie de le faire sérieusement. (c’est principalement grâce à ça que j’ai eu l’école que je voulais d’ailleurs...)
Les fiches : j’ai commencé à faire des fiches en prépa et je trouve ça plutôt utile. Déjà parce que ça te permet de prendre un peu de recul sur ton cours, ensuite ça t’aide à l’apprendre. Surtout, les fiches prennent tout leur sens à l’approche des concours. Ça m’a beaucoup aidé de les relire la veille des épreuves (pour me rassurer et me remettre rapidement les cours en tête). Personnellement, je pense que mettre toutes les définitions et les théorèmes est important. Autre chose de très pratique est de faire une section personnelle sur tes fiches : les conseils pour réussir les exos de chaque chapitre ainsi que les erreurs que tu as commis.
Les FlashCards : je n’en ai fait que pendant ma période de révision mais je me suis rendu compte qu’elles m’auraient été utiles bien plus tôt. Surtout en spé où les théorèmes peuvent être assez conséquents. N’hésite pas à en faire un tas par chapitre et à les revoir tous les soirs.
La gestion du temps : je pense que le mieux est de te laisser chaque semaine des créneaux horaires où tu ne travailles pas. Tu n’es pas un robot et il y aura forcément des moments où tu ne pourras plus travailler. Mais si tu n’as pas prévu ces périodes sans travail, tu vas certainement culpabiliser de ne pas travailler. C’est presque le pire en prépa (cf plus haut). Alors que si tu prévois de ne pas travailler le dimanche soir et après tes DS par exemple, tu attendras ces moments avec impatience toutes les semaines, ça te motivera à travailler le reste du temps, et tu pourras prévoir de faire des choses que tu aimes vraiment à ce moment là. Fais confiance en ton planning, ne te compares pas aux autres et ne travailles pas à ce moment là. Coupe ton téléphone pour ne pas recevoir des messages des gens de ta classe qui demandent des conseils sur les DMs si besoin. Profite, c’est vraiment très très important si tu veux être fonctionnel.
Fais toi plaisir : si tu aimes que tes cours aient une apparence parfaite, tu auras sûrement beaucoup moins le temps en prépa. Mais applique toi un peu plus sur tes fiches si tu adores ça. Tu perdras peut être un peu de temps mais c’est moins grave que de perdre sa motivation.
Ecoute toi : Si tu es fatigué, dors. Si tu as faim, mange. Il faudra peut être passer aux micro-siestes et aux goûters en faisant des exos mais écoute tes besoins, c’est vraiment important. La prépa ça dure 2 ans, c’est long, c’est de l’endurance, il faut rester en forme pour y arriver ^^
Renseigne toi sur les écoles : ne fais pas comme moi (j’ai regardé les écoles deux semaines avant de faire mes choix définitifs ^^’). Regarde des vidéos sur campuschannel des écoles qui pourraient t’intéresser, et trouve toi un objectif, ça pourra aussi te servir de source de motivation pendant tes années de prépa :)
Voilà voilà, il y a sûrement beaucoup d’autres choses à dire sur la prépa mais c’est l’essentiel de ce que j’ai vécu. Bonne chance à tous ceux qui s’apprêtent à faire une année de prépa, j’espère qu’elle se passera bien ! Et ne vous inquiétez pas trop, au final on n’en retient que le positif ! ^^
Encore une fois, si vous avez n’importe quelle question sur la prépa, n’hésitez pas à me la poser. Et si vous avez aussi fait une prépa et que vous n’êtes pas d’accord avec certains de mes points, ça peut être très intéressant de donner votre avis !
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Présentation du Blog
Bonjour le monde,
Je m’appelle Célestin et j’ai 20 ans. Je suis un garçon transgenre non-binaire. J’ai commencé à prendre de la testostérone par injection il y a deux mois. Ce qui m’a fait me rendre compte que je voulais être sous testostérone et, ce qui me donne l’espoir d’arriver un certain type de corps, ce sont les vidéos sur youtube ou les posts sur instagram ou les photos sur twitter de comparaison, d’évolution des mecs/personnes non-binaires sous T. J’ai un compte twitter, instagram, je pourrai même faire des vidéos, mais ce n’est pas tellement mon truc. J’ai envie de créer mon propre espace ou je peux écrire ce que je veux, que ce soit assez personnel mais que d’autres personnes – peut-être – puissent se reconnaître dedans. Et aussi, surtout, j’ai envie de documenter ma transition sous testo. D’abord pour moi, mais pourquoi pas pour d’autres. Et c’est pour cette raison principale que j’ai décidé de créer ce blog. J’aurais peut-être aimé pouvoir écrire et documenter ma transition sur twitter car il y a déjà un plus grand réseau de personnes trans et/ou non-binaires avec lesquelles on peut rentrer en contact et toucher émotionnellement. Mais il y a aussi beaucoup de haine, de personnes qui n’ont rien à voir avec toi, ne connaissent pas ton expérience, ne connaissent rien de toi, en fait, et qui se permettent de te juger, t’insulter ou te menacer. J’ai réussi jusque là à ne pas subir directement cette haine, mais j’en vois beaucoup, quotidiennement en allant sur ce réseau et j’ai peur de finir par en subir. Cependant, comme j’ai quand même besoin, moi aussi, d’être content de mes changements physiques, j’ai essayé de trouver quel moyen j’allais utiliser pour ça. Avec un blog, on est surtout en comité réduit, et c’est ça qui m’attire dans cette forme de contenu.
Donc pourquoi pas, je vais essayer de tenir un blog.
Je ne sais pas encore si j’ai une vraie ligne directrice mais j’ai quelques idées. Premièrement, comme je l’ai évoqué plus tôt, dans ce blog, j’aimerai documenter ma transition, pour cela, je vais mettre en place un post hebdomadaire, que je publierai tous les mercredis, selon ce que je prévois pour l’instant, ça changera peut-être dans les semaines ou les mois à venir. Dans ce post, il y aura une partie avec des photos et vidéos, pour tout ce qui est aspects physiques de ma transition, puisque je suis sous traitement hormonal et que je vais donc changer physiquement, mais il y aura aussi une partie qui parlera de ma vie sociale, personnelle en tant que mec trans, c’est-à-dire de tout ce qu’il se sera passé dans ma vie pendant la semaine et qui a un rapport avec le fait que je sois trans. Encore une fois, si ça a surtout un intérêt pour moi, pour savoir dans quel état d’esprit j’étais à tel ou tel moment, ce post hebdomadaire aura sûrement un intérêt pour d’autres personnes trans et/ou non-binaires qui se reconnaissent dans ce que je vis et pourquoi les personnes cis qui veulent voir et/ou comprendre ce que c’est que d’être une personne transgenre au quotidien (même si, bien sûr, je ne suis pas représentatif de toutes les personnes trans).
Pour le reste des post, je suppose que je vais faire ce que je fais déjà parfois (moins en ce moment) sur mon compte twitter « privé », c’est-à-dire raconter mon petit point de vue sur tout et n’importe quoi, faire des textes énormes sur des pensées qui me prennent là tête ou écrire des petites pensées qui auraient pu avoir la forme d’un tweet.
En gros, j’essaierai de faire en sorte que ce blog soit mon lieu d’expression sur internet dans lequel je ne me bloque pas car c’est ce que je fais partout ailleurs : je me retiens de parler d’un sujet, de faire une recommandation ciné, de parler de ma transition hormonale parce que je me demande qui cela va intéresser. En effet, cet espace va sûrement intéresser très peu de monde mais c’est parce qu’il a principalement un objectif personnel.
Néanmoins, j’espère que vous apprécierez votre visite par ici, que vous trouverez votre bonheur, ou que, au moins vous passerez un bon moment.
Bonne visite à vous tous·te·s !
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4ème week-end et debut de la 3ème semaine de cours
Samedi, je devais être à l'école à 5h30 pour participer à ma première course. Je n'ai pas ententdu mon alarme du coup je crois que je ne serai jamais assez reconnaissante envers Sharina pour m'avoir réveillée à 5h20. Après une heure trente de route dans le bus que le coach conduisait, nous sommes arrivés à destination dans un immense parc. La première course était à huit heure pour les filles de varsity. Ici, danq toutes les activités que ce soit en sport, en chant ou en art, les meilleurs sont classés en varsity. En gros, ils peuvent aller en régional et ils ont une veste avec l'emblème de leur activité cousue. Plus ils en ont, mieux c'est pour leur universités. J'ai finalement attendu fébrilement jusqu'à 10 heures pour courir. C'était trois kilomètres deux cents. Au début j'ai sprinté, évaluant mal la distance et à la fin du premier tour, j'ai réalisé qu'il y en avait deux supplémentaires. Je n’ai clairement pas été parmi les meilleurs et je suis un peu déçue de ma performance. Je suppose qu'on ne s'improvise pas sportif. Je voulais juste ne pas être dernière et je c'est réussi. Il y avait tellement de monde: environ dix courses differentes et 150 participants par course. J'espère que je ferai mieux la prochaine fois. Après l'effort, le réconfort: nous avons mangé ches Cici's pizza. Un buffet de pizza et pâtes s'offrait à nous et nous avions droit à deux services, le tout offert par l'équipe. Je crois que je n'ai jamais autant mangé ! Go reprendre les calories perdues. Aie, aie, aie, pas facile du tout de garder la ligne aux States. Dans le bus, j'ai joué à questions réponses avec Tashi et nous avons appris à mieux nous connaître. En rentrant j'ai joué avec les enfants et leurs jeux m'ont entrainée pendant des heures. Une fois les enfants couchés, nous avons joué à un jeu de société. Mais avant nous sommes allés acheter de la glace au chocolat, pâte de cacahouètes et cookies. Dès que je rentre en Belgique, je m'en fait livrer! Pour le jeu, même si j’étais bien partie, je n'ai pas gagné. Je n'ai jamais été très douée pour ça, donc je ne m'a pas miné.
Brassard
Dimanche, nous avons assisté à l'office du pasteur à l'Eglise. Ma tête était toute embrumée. J'ai pas retenu grand chose. En rentrant, je suis allée me couchée mais je ne me suis pas bien reposée à cause de nombreux cris, de la pluie et de … la tortue qui adore se cogner contre sa satanée paroi. Le reste de l'après-midi, j'ai terminé mon portfolio pour la classe d'art parce qu'il était encore dépourvu de toute couleur.
portfolio
carnet en cours d'art
Lundi, 3 Septembre 2018, c'était un jour férié en raison de la fête du travail. Nous étions supposés aller qualque part mais il a plu la plupart du temps donc on est resté ici. J'ai commencé à écrire dans mon journal de bord et en un jour j'ai rattrapé un mois de procrastination. Nous avons été faire une balade avec Sharina et il a commencé à pleuvoir. Il faut croire que je suis condamnée à voir toutes mes sorties se finir sous la pluie. Mon seul regret pour cette journée est que Tashi m'avait invité à aller manger chez elle (la plupart des familles texanne faisait un barbecue ce jour là et ses parents ne faisaient exception) mais je n'ai pas osé demander et je me suis dis qu'on allait peut-être faire quelque chose. Bon j'avoue je n'avais jamais pensé qu'on irait au magaisn de bricolage. Mais il faut être ouvert à tout, non? Du coup on a fait un double des clé dans une grosse machine et j’ai admiré toutes les décorations d'Halloween déjà exposées. Finalement à 22 heures, j'ai commencé à étudier pour Histoire et Gouvernement mais trop fatiguée j'ai délaissé mes cahiers au profit de mon oreiller. Je ne le ferai plus, j'étais trop mal le lendemain.
Gros bisous et plein d'amour 😙😘😇
Love you 😍♥️♥️♥️
Mardi 4 Septembre 2018, l'entraînement de cross a été rude en alternant sur 5 kilomètres les tours rapides et lents. J'ai des nouveaux tests fixés en psychologie et en us gouvernement alors que je venais de finir le premier. J'ai eu du mal pour ce premier contrôle. En fait, nous avions du rechercher des définitions et nous étions ensuite interrogés à ce propos avec nos feuille sous forme de quizz. Le problème c'est que certaines de mes définitions ne correspondaient en rien à celles de la feuille d'évaluation. À midi, j'ai mangé à la cafétéria et les nachos étaient le repas le plus sain qu'ils aient jamais servi. En histoire, le test comprenait 59 questions et je n'ai pas zu le temps de finir en eu heure donc je allais continuer le lendemain. Pour répondre, nous avions une sorte de ticket de tombola où l'on cochaient les réponse aux questions du formulaire. Heureusement je m'en suis sortie sans trop de difficultés bien que mon étude était lacunaire. En anglais, nous avons continué les bricolages et en animation on commence un second projet de stop motion et j'ai choisi de le faire en pâte à modeler. Pour la première fois, la répétition de théâtre m'a embêtée à mourir et je me suis demandé pourquoi j'étais là. Finalement, j'ai commencé ce post et je me suis couché pour la première fois à 1 heure du matin car je devais étudier.
Emilie
Vous vous en doutez, avec autant de sommeil je n'ai pas fait la fière ce mercredi matin. Après la course, j'ai eu Espagnol où j'ai appris à dire l’heure. Le cours de théâtre était vraiment trop long. En fait, on ne joue pas du tout pour l'instant. On ne fait que de l'analyse. En art, nous avons fait notre portait en trait continu. En bref, la technique consiste à ne pas soulever une seule fois le crayon de la feuille. Après cela, on a du déambuler dans la classe et mettre un papier près de notre portrait préféré. Après mon tour de banc, j'ai été surprise et flattée de trouver la majorité des papiers de la classe près de mon dessin. J'ai encore mangé à la cafétéria et ensuite j'ai terminé mon test d'histoire. En animation, nous avons mis sur papier nos idées et en anglais nous avons fait de l'étude de vocabulaire. Avec 4 mots nous avons du rédiger un petit texte. Finalement, j'ai trouvé tous mes costumes pour théâtre. La coordonnatrice, vient de m'appeler pour le rapport mensuel et j’ai du donner mes impressions. Ce soir, je dois étudier pour 3 tests et me laver les cheveux. Autant vous dire que je suis pas couchée !!!
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La roue tourne
C’est ce que je me répète tous les jours en ce moment.
Tous les matins, au lever, tous les soirs, au coucher.
Je suis le maitre de mon destin, et toute la force dont j’ai besoin pour surmonter ces épreuves est en moi.
Ces mots, je les martèle dans ma tête, à chaque fois que je tombe, à chaque fois que je fonds en larmes sur le sol de ma salle de bain, en me demandant pourquoi cette injustice me poursuit-elle.
Un bras cassé, en soit ce n’est pas grave. Embêtant quelques temps tout au plus.
Sauf quand ça n’aurait pas du arriver. Qu’il s’agit d’une erreur médicale, que le chirurgien a retiré les plaques trop tôt et que le dit bras s’est recassé en ne faisant rien d’autre que de serrer l’amour contre soi.
Encore une fois, chiant. Mais si l’histoire s’arrêtait là, pas de quoi pleurer.
L’histoire ne s’arrête pas là.
L’histoire, c’est que ce bras cassé, entre autres, je le dois au besoin d’un psychopathe de me soumettre à sa volonté.
Alors je me rappelle les longues journées qui ont suivi mon agression, à intégrer mon statut de victime, ce n’était pas un accident.
A serrer mes genoux contre mon torse, en larmes, toute la sainte journée, sur le sol, ou sous une couette, toujours dans le noir, comme si l’obscurité allait me ramener un sentiment de sécurité.
Les crises de paniques, d’être au milieu d’inconnus dans les transports, d’être invitée à des soirées où je ne connaissais pas tout le monde...
Oui, la guérison a été longue.
Alors quand le chirurgien m’a proposé d’enlever le metal qui tenait mon cubitus plus tôt que prévu, matériel que je sentais tous les jours, je ne ressentais que de l’impatience et de la joie.
C’était avant la dite opération, qui m’a plongée dans un stress post-traumatique extrêmement violent, nécessitant trois doses de calmants et une anesthésie générale au-lieu de la locale initialement prévue- et avant que mon bras ne se recasse, rajoutant trois mois à ma sentence.
Quand le verdict est tombé, que c’était bien re-fracturé, j’étais à Toulouse chez mon ex.
Je me souviens avec précision du moment où le médecin m’a dit dans la salle d’attente, d’un ton décontracté: “Vous aviez raison, c’est une fracture nette, on va plâtrer”.
Un court instant, les battements de mon coeur se sont ralentis, me donnant l’impression de peser chacun trois cent kilos. Ce poids je le ressentais sur ma poitrine, écrasant, asphyxiant. Alors tout naturellement, je penchais la tête en arrière, en quête d’air supplémentaire. Les larmes ruisselaient sur mes joues moites, mes paupières s’étaient fermées pour offrir une parenthèse de calme à mes yeux rouges. Et tandis que tout cela se passait dans mon corps, mon âme, elle, demandait “pourquoi?”.
Ne trouvant pas de réponse, l’oppression qui me serrait le coeur a pris ses aises pour la soirée. Elle a chassé toute joie, toute chaleur, pour ne plus laisser qu’une profonde tristesse.
Alors quand pour essayer de me remonter le moral, il me proposa un verre dehors, je n’eu pas le coeur de lui dire que tout ce dont j’avais besoin en cet instant de tourment c’était ses bras. Sa tendresse, sa douceur. Qu’il arrive à lire la douleur dans mes yeux, tout ce sur quoi elle résonnait, et qu’il m’offre de lui même cette pénitence pour que demain, je sois de nouveau capable de me battre. Qu’il comprenne que d’être en extérieur, au milieu d’inconnus, en étant aussi vulnérable et traumatisée, n’allait certainement pas m’aider.
Mais je n’ai pas eu le coeur de lui dire, et il ne l’a pas vu de cette manière là.
Tout ce que je voulais c’était sentir qu’il était avec moi, sincèrement, et qu’il me dise tout bas que tout allait bien aller, parce que je ne manquais pas de force, en me serrant contre lui comme pour m’amener dans une bulle de sécurité et d’amour.
Il a essayé, à sa manière, de me remonter le moral en dessinant sur mon plâtre, et en volant une photo de moi, perdue dans mes pensées.
Nous jouions souvent aux échecs en ligne, et il s’en est même servi comme photo de profil.
S’il savait, qu’à chaque fois que la vois, je repense à ce que je ressentais à ce moment précis, que moi tout ce que je déchiffre c’est l’océan de tristesse qui se lit dans mes yeux. Que les traits de mon visage, d’habitude jovial, sont cette fois marqués par le poids de l’injustice.
Ce n’est pas un bon souvenir.
Ce n’est même pas un souvenir du tout d’ailleurs, pour être honnête.
Quand ces sentiments de poitrine serrée, asphyxiée et oppressée, je les ressens tous les jours plus ou moins forts selon le niveau de douleur dans mon bras, le nombre de calmants ingérés, mon niveau de fatigue, ou encore à chaque fois que j’enlève ou que je remets l’attelle qui a remplacé mon plâtre.
Quand je m’effondre, un court instant, sous le poids de cette injustice, de devoir payer les frais du désir malsain d’un psychopathe, encore dix mois après, avant de me relever avec force et courage.
C’est dans le présent, et malheureusement pas encore dans le passé, à mon plus grand damne.
Le genre d’épreuves pendant lesquelles on aimerait pouvoir compter sur le soutien et l’amour inconditionnel de ses parents, et qui me rappelle encore plus que je suis seule.
Mes amis sont là, c’est vrai, mais je n’ai pas envie de passer ma vie à me plaindre, alors je les sollicite peu.
L’un de mes meilleurs amis, Drew, qui sait toujours trouver les mots justes, m’a dit toute à l’heure “Ce qui serait anormal ce serait que tu sois au top, toi tu es quelqu’un d’extraordinaire, et donc c’est normal que ça te touche toujours”.
En temps normal, j’aurais tout de suite appelé Vincent, mon ex ex ex copain, de qui je suis restée très proche, en quête de soutien et d’un mot drôle qui me redonnerait le sourire.
Avec lui je ne me sens pas gênée de partager ma peine, l’habitude sûrement. Après tout il y’a des années de cela, il m’avait fait la promesse de ne jamais m’abandonner, et il s’en est toujours acquitté. Présent et attentionné.
Venant naturellement aux nouvelles, en devinant mes peurs, il savait toujours me rappeler ma force ou me faire exploser de rire.
Forcément, et en toute amitié, c’était plus facile de lui parler qu’à un ami “normal”.
La réalité c’est qu’on s’est aimés, qu’on a tous deux réalisé qu’on était vraiment pas faits l’un pour l’autre, et le fait qu’il soit toujours là pour moi, qu’il me comprenne, qu’il sache ce qui se cache derrière les sourires et les cicatrices, c’est une facilité dont je ne voyais pas pourquoi je me priverais.
Sauf que ça ne fonctionne pas comme ça.
Aujourd’hui, et même si je n’ai pas encore la proximité avec celui que j’aime désespérément de tout mon coeur, je ne peux pas continuer de me tourner vers Vincent à chaque crise. Et sa sollicitude, bien que bienveillante, je dois m’en éloigner.
Ce n’est tout bonnement pas son rôle.
On est pas des “partenaires remplaçants sans ambiguïté” l’un pour l’autre. Enfin on ne devrait pas l’être, et donc je le lui ai expliqué.
Amis oui, mais plus aussi proches.
Je veux que la place reste réellement libre, pour quelqu’un d’aussi extraordinaire que bienveillant, qui aura envie de la prendre dans sa globalité, et de m’aimer comme je mérite de l’être.
Alors j’écris, en priant pour que demain tout soit différent.
Que l’Amour arrête de me faire payer le prix de mes erreurs passées, qu’il me prenne dans ses bras en me disant à quel point je lui ai manqué, et en me faisant promettre de ne plus jamais l’abandonner.
Que de me sentir suffisamment solide, et stable, pour prendre le risque de renouer le contact avec ma mère. De lui dire tout ce que je ressens, à quel point elle m’a blessée, mais surtout à quel point malgré tout elle m’a manqué.
Que je ne me contenterai plus d’attitudes défaillantes, que je mérite d’être aimée par mes parents, qu’ils aient sincèrement envie d’être là pour moi, de me soutenir, de savoir ce qui fait ma vie, et de partager des moments de qualité.
J’aimerais tellement qu’elle me dise, et qu’elle me montre, que je n’ai plus besoin de m’auto-materner.
A vrai dire, je n’ai jamais partagé de journée “mère-fille” ou “père-fille” d’ailleurs.
Les moments ensemble étaient assez rares, et toujours plutôt tournés sur l’élévation de mon éducation.
Pour le reste ils étaient plus traumatisant qu’émouvants.
Je me rappelle d’une après-midi, quand j’étais gamine, haute comme trois pommes, où nous avions préparé ensemble un gâteau au chocolat.
“Miam” me direz-vous.
Sauf que gourmande, j’avais chipé un bout qui dépassait du moule, et qu’en voyant ça pour “m’apprendre”, elle avait défoncé littéralement tout le pauvre gâteau de ses mains avec violence.
Une vision assez particulière de l’éducation.
Un souvenir semblable à des milliers d’autres.
Quant à mon père, il n’est pas en reste.
Il est même la cause du fait que je sois terrorisée par les arrêtes de poisson. Bizarre oui, je m’explique.
Petite, autour des dix ans je dirais, nous étions tous les quatre à table avec mon jeune frère. Et nous mangions du poisson. Plein d’arrêtes.
Bien jeune, il les avait recraché dans son verre d’eau, dégoûté.
Et forcément je tirais la grimace en voyant ça. L’incitant à changer son verre d’eau.
Mais mon père n’a pas du tout apprécié cette incitation au gâchis, et me força donc à le boire, en entier.
Oui, avec le plein d’arrêtes recrachées par mon cadet un instant plus tôt.
Arrêtes qui se coincèrent dans ma trachée, forcément, en m’empêchant de respirer, déclenchant crise de larmes et vomissement.
Vous comprendrez donc que nous ne soyons pas très proches.
Ce genre de choses composant la normalité de mon enfance, et pas “un jour sans et déplorablement malheureux”.
Ma psy me répète souvent que je suis un miracle en soi, en venant de tels êtres et d’un tel environnement. Que ma bienveillance est ma force.
Si seulement je n’avais pas à me battre aussi souvent...
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I’m back bitcheeeeeees
Samedi 8 mai 2021
Je n’ai plus internet depuis jeudi… Je ne sais pas comment j’ai survécu jusqu’ici… Mon forfait est renouvelé le 9 mai donc demain… Mais je ne sais pas à partir de quelle heure c’est effectif. On verra bien, je serai encore éveillée à minuit, croisons les doigts.
Ne plus avoir de connexion internet depuis trois jours m’a appris plusieurs choses :
- avec un débit réduit on peut regarder youtube seulement les vidéos ne sont pas de bonnes qualités, les pubs mettent du temps à charger et tu peux pas vraiment faire défiler des morceaux de musique
- tu peux plus écouter de musique !!! si t’as spotify en version piratée (donc gratuite avec les avantages premium) manque de chance y a une fonctionnalité qui n’est pas disponible et c’est le téléchargement pour l’écoute hors connexion ! Donc pas d’internet, pas de musique… Faut compenser en chantant…
- la wifi à la bu marche bien !!! et pour télécharger des films et séries sur netflix il faut avoir le logiciel installé sur l’ordinateur
- le 8 mai c’est un jour férié !!!! victoire de 45. Du coup la bu est fermé, donc pas d’internet pour aujourd’hui
- instagram c’est faisable mais faut avoir le temps (j’ai que ça). Les story c’est galère, les post ça va mais pas quand y a plusieurs photos.
- le shopping en ligne n’a aucun intérêt si les photos sont floues. Ce pull manoush il est BEAU mais j’arrive pas bien à distinguer les couleurs et les formes…
- le gps ça marche (lent mais tjrs fonctionnel)
- on utilise internet pour TOUT (chercher la traduction d’un mot, la solution à tomb raider 5, les mails !!, les messages aussi
- sur messenger je peux communiquer presque normalement : les messages textes sans problème, les vocaux de moins de 10 secondes easy, plus de 10 secondes un peu lents mais possible, les GIF lent mais possible
- whatsapp pareil ça fonctionne, les photos ça fonctionne
- je viens de tester la radio, ça marche pas… (prévisible, je n’avais même pas essayé avant de commencer cette liste). Ah ?! Attend ça semble… purée ça marche !! Ah non en fait non… Ca a fonctionné 2 secondes !
- la banque ça fonctionne
- vinted aussi pour voir les notifications, j’ai pas essayé le shopping ça doit être un enfer
Sinon point important et je ne sais pas si ça doit m’inquiéter : j’ai l’impression que ma vision s’est détériorée… Je l’ai remarqué pour la première fois il y a quelques jours, hier je crois et aujourd’hui pour sûr. Dans le métro, j’arrive plus bien à lire ce qu’il y a d’écrit sur les affiches publicitaires du quai d’en face, et aussi les noms des terminus de station sur les panneaux qui indiquent le temps restant avant les prochains trains. C’est-à-dire que j’arrive à lire mais c’est un peu flou, comme si j’avais pleuré et que mes yeux étaient remplis de larmes. Vraiment je ne comprends pas bien, si ça n’avait été qu’une fois, qui sait, peut-être que j’avais eu une impression seulement et que ça n’était rien de plus. Mais aujourd’hui j’ai de nouveau pu le constater. J’ai essayé de me frotter les yeux, de les plisser et rien à faire, c’est subtil mais c’est là. Je ne sais pas ce que j’ai. J’espère que ce n’est pas grave, que c’est juste une sorte de fatigue (je ne manque pas de sommeil pourtant) et même j’ai pensé à un truc, c’est vraiment stupide mais si je ne l’écris pas ici à quoi ça me sert d’avoir un journal intime ? Bon je le dis et je suis loin d’être convaincue mais ça m’est passé par la tête alors je l’écris : je me suis dis que ça venait peut-être du masque. Ils ont une odeur particulière et c’est possible que le produit utilisé ait un effet sur la muqueuse… J’y ai pensé aussi parce que la première fois que je m’en suis rendue compte j’avais mis de l’huile essentielle de lavande sur mes oreilles et boucles d’oreilles et que ça empestait à mort ! J’avais la sensation que je respirais à plein nez un flacon d’huile. Donc j’ai pensé à ça, puis au masque et vu qu’aujourd’hui je n’ai pas mis d’huile mais que j’ai toujours le masque, j’ai gardé l’idée du masque. Bref, qui sait ce qu’il se passe, c’est peut-être aussi un problème à long terme. Peut-être que le fait de ne rien faire, être peu stimulée, être autant devant des écrans ont des répercussions sur ma vision ! Même si chez mes parents je n’ai pas autant regardé des écrans.. Bon c’est une affaire à suivre et ça m’inquiète pas vraiment… pour l’instant.
Alors grande nouvelle : j’ai désinstallé Twitter. Ca doit faire au moins deux semaines (ou peut-être même plus). J’ai déjà fait quelques tentatives il y a de ça plusieurs mois je crois bien. J’avais tenu un jour (je désinstalle le matin et je réinstalle le soir). Ou une après-midi. Mais là vraiment j’ai pris la décision et je pense tenir un bon moment. Je vais sûrement la réinstaller à un moment, o pas vraiment tout est possible. Mais je sais que je ne veux pas retomber dans une mauvaise habitude. Pour compenser je vais sur instagram mais j’ai tellement peu de contenu à y voir que je suis vite renvoyée à des post que j’ai déjà vu. De fait, j’ouvre l’application souvent juste pour continuer à avoir cette sensation d’ouvrir l’application et de « scroller » un peu. C’est stupide mais c’est physique au-delà du reste. C’est une habitude comparable à la gestuelle du fumeur. Donc je vais sur instagram et facebook (oui oui facebook… c’est assez drôle finalement). Mais plus de twitter et je dois dire que ça fait du bien !
Le dernier évènement qui m’a fait prendre la décision de désinstaller l’application c’était une énième vague de harcèlement dirigée contre Rokhaya Diallo. Et vraiment ç ame mettait dans un tel état que je me suis dis que je ne pouvais plus m’infliger ça à longueur de journée. Le problème étant, au-delà de ce que ça pose comme soucis à cette dame, c’est que pour moi, qui suit dans une position où je suis totalement impuissante je vivais la frustration de ne pas pouvoir la défendre. Les propos de ses détracteurs sont tellement de mauvaise foi que je m’en arracherais les cheveux si je n’y tenais pas tant. C’en est insupportable à voir en étant impuissante.
Je me porte mieux depuis. J’ai acheté le monde diplomatique (que je n’ai pas encore lu) et je suis abonnée à Mediapart, et pour le moment je m’en contente pour me tenir informée de l’actualité. J’ai aussi quelques nouvelles par facebook et puis en discutant avec mon entourage (même si je suis assez seule).
Voilà bon je voulais faire une petite pause dans le visionnage de Anne with an E (je viens de finir le premier épisode et j’adore) je vais y retourner.
Je suis sur mon lit ds l’appartement, sans musique, sans bruit mis à part le clavier de l’ordinateur.
J’ai regardé un film hier soir, « Dans les angles morts » mais le titre original c’est quelque chose comme Things Heard and Seen. Et j’ai beaucoup aimé vraiment. Inattendue et prestation des acteurs au top. Une vraie surprise, je me remémore des passages, j’y réfléchi…
Ah j’ai oublié de préciser : je suis actuellement en train de tout écrire sur libreoffice. Vu que… j’ai pas… internet !!!! Donc je garde ça au chaud pour demain. Je le posterai donc dimanche 9 mai (si la connexion est rétablie d’ici là).
Sachant qu’il est 22h45, peut-être que ça sera pour dans juste un peu plus d’une heure.
Ah aussi je me suis ennuyée à mourir aujourd’hui et je me sens très seule. Rien de nouveau !
Il est 00h28 and I’m back !!!
PS: je pense que maintenant quand j’en aurai l’occasion (à la bu principalement) je vais télécharger les films et épisodes de séries netflix que j’ai envie de regarder. C’est tjrs ça de pris. Parce que j’en ai pas parlé mais c’est aboslument de chez absolument scandaleux ce qu’il m’est arrivé !!!!!! J’ai 100Go et d’ailleurs j’en avais apparemment 30 de plus le mois dernier, et j’ai tout utilisé ?? Alors que je passe du temps chez mes parents ? Franchement faut pas se fiche de moi. C’est étrange, c’est pourquoi j’ai changé le mot de passe pour se connecter à mon téléphone et je vais surveiller de plus près ma consommation parce que c’est n’importe quoi cette histoire. Bref, tout va bien pr le moment, je redécouvre la vie avec internet c’est magnifique.
Première chose que j’ai faite : regarder une vidéo sur les rhobh... et après j’ai regarder la nouvelle collection sur le site Manoush... Vital quoi
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210820 au 290820
Hello there!
Une semaine après mon dernier post, il s'est passé pas mal de choses...
Une petite update s'impose, je vais essayer de rester concis... Vendredi: Plutôt grosse journée, je suis content parce que ce soir c'est le premier évènement techno que je fais, je fais l'apero avec Manon, Christo et Yoan, tout se passe bien. Manon et Yoan partent en tram et avec Christo on discute jusqu'à ce que l'Uber arrive. Yoan a pas voulu y aller en uber parce qu'il devait de l'argent à Manon et il voulait pas en ajouter ou je sais pas quoi. Du coup avec Christo c'était vraiment cool, je crois qu'on s'est pas retrouvé seul depuis des millénaires. On se dit qu'on va vite aller boire un verre que tous les deux :) On arrive à la soirée, c'est un Open Air, la musique est bof, mais il est encore tôt. On arrive en même temps que Jerem et Aude, on leurs dits bonjours. La soirée se passe, j'ai ramené ma fiole de vodka donc les Jacqueline passe assez bien ahah ! On danse, la musique devient vraiment cool et je suis vraiment bourré, j'arrive pas à commander le uber mais on rentre, là mes souvenirs sont flous, mais je vais dormir chez Manon. Petite sieste quoi, je me réveille, me ressert un verre et ça repart, je crois que je prends un para. Ça fait beaucoup de fois que je me drogue pour quelqu'un qui est sensé avoir arrêté... Je finis vers 11h, je rentre et prends un kebab.
Samedi: Je me réveille vers 16h, plus de batterie, le kebab est devant moi, je dois aller voir Maman pour l'aider à déplacer des meubles. Mon kebab est affreux, il n'a pas de goût, du coup, je mets plus de sauce et toujours pas de goût... Merde, perte du goût ça ne serait pas un symptôme du COVID... J'appelle Maman, elle me dit de me laver les dents, ce que je fais, je ne sens pas le dentifrice... J'appelle mon docteur, il me demande de sentir quelque chose, je sens les herbes de Provence et rien... Merde, merde, merde... Je dois rappeler Jojo à 20h pour voir si ça a évoluer. 20h arrive, toujours pas de changement, j'ai le droit de me faire tester lundi... Je préviens mes potes d'hier, mais bon, pour l'instant, j'ai aucun problème respiratoire donc je doute que ça soit le COVID... Forcément, je fais un petit tour sur le net, savoir s'il y a d'autres maladies qui ont se symptôme, ça parle de maladie nerveuse, je sais pas quoi, assez pour vite quitter la page ahah !
Dimanche: Toujours rien, c'est hyper étrange, je me mets du déo dans la main, je connais l'odeur mais rien... Je me fais à manger, je me demande si je dois assaisonner mes steaks, je le fais quand même au cas où, mais rien...
Lundi: Je préviens Luc et Damien de ce qu'il s'est passé et pars au centre pour me faire tester. J'arrive à 10h40, je sors à 13h20... Pendant ce temps-là, j'ai regardé les documentaires sur le jeu vidéo de Netflix, j'avais tellement mal aux jambes après... J'ai aussi vu un couple arriver sans masque pour se faire dépister... Les humains... 🙃 On me dit de m'asseoir, masque sur la bouche, tête en arrière et on me met le "coton tige" dans le nez, je ne m'attendais pas du tout à cette sensation. L'infirmière m'a dit que ça faisait pas mal mais que c'était désagréable et bah ça l'est vraiment x1000. J'exagère un peu, je lâche un "ah quand même" et deuxième narine. Elle me donne un mouchoir, j'essuie mes petites larmes qui étaient monté et repars travailler. Vers 16h je suis KO, apperement c'est la fièvre qui monte. Je vais dormir et préviens mes clients pour annuler call.
Les prochains jours sont assez courts, je dors beaucoup mais je continue à travailler. J'ai une deadline pour Vendredi mais je trouve pas le temps...
Mercredi: Je me réveille à 9h30, un quart d'heure plus tard on m'appelle "Mr Galmand, tatata, positif au COVID". Sans surprise mais bon je contacte tout le monde que j'ai vu depuis une semaine, je me sens coupable si quelqu'un l'attrape surtout Lucile qui est souvent malade... Mais elle et ma tante me rassurent, il y tellement de personnes asymptomatiques qu'au moins moi je peux prévenir les autres. Je pensais l'avoir attrapé à la soirée avec l'after chez moi mais ils disent que la perte de gout et d'odorat arrive 3-4 jours après donc ça me ramène au cours d'anglais quand j'ai retiré les sous...
Jeudi: Grosse journée, je bosse pour Lattice puis je me mets sur Vendredi, je me rends compte qu'il y a beaucoup beaucoup de travaille... Je me couche à 6h20, j'ai un peu discuté avec Lucile vers 4h-5h. J'en peux plus, j'ai les yeux qui fatgiue, j'arrive plus à focus. Ah oui et comme tout les jours je sens les herbes de Provence pour savoir, je sens un tout petit peu, comme si le pot était vide et que l'odeur l'avait imprégné sauf que la c'est pas le cas.
Vendredi: Je me réveille à 9h, encore une heure, je ferme les yeux, 13h... Bon... J'ai fait un drôle de rêve, j'étais avec Chantal dessine mal pour me faire tatouer et j'étais le piiiiire client. Je ne savais pas quoi me faire tatouer alors je crois que j'étais chez elle un truc comme ça, et je lisais des BD pour m'inspirait et apres quand je savais ce que je voulais je ne savais pas ou le faire alors je cherchais un autre dessin. Un truc marrant aussi, c'est que je "lisais" un Ou est Charlie qui s'appelle Where's Waldo en anglais, et je lui dit "Ah t'as des Where's Waldo?" et elle me répond que c'est pas Waldo mais Wadlo du coup je vérifie sur la couverture et c'était bien écrit Wadlo bref... Go go, j'envoie du Lattice, il est tard. J'ai encore des retours pour Vendredi, on verra demain.
Samedi: Je me réveille encore vers 13h, je commence à faire le ménage et 2h après je suis déjà de retour dans mon lit... Je continue à ranger, fais mon lit avec les nouveaux draps que ma mère m'a apporté. Ils sont super doux, j'ai hate de dormir dedans ce soir. Ma mère m'appelle à ce moment-là d'ailleurs, je lui dit que tout vas bien et elle me dit surtout de mettre en ligne des annonces leboncoin parce que j'ai mes affaires qui traînent un peu depuis longtemps dans le garage hihi. Je continue le rangement, je fais ma vaisselle. Je me fais à manger, ça faisait longtemps j'ai l'impression après avoir commandé que du uber eats toute la semaine... Je savoure ma salade sans goût et regarde des vidéos. Je dois répondre à mes mails mais je repousse tellement que la je suis en train d'écrire ici. D'ailleurs, j'ai reçu encore plus de retour sur Vendredi. Je commence à en avoir marre. J'ai envie de ne plus accepter de travail en free jusqu'à 2021... Mais est-ce que je vais tenir, l'apat de l'argent toussa... On verra ! C'est l'anniversaire de Juliette aussi, je me demande si je lui offre quelque chose 🤔
Cette semaine j'ai vécu, à demain !
Jean
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L’animation sur MikuMikuDance
Après la présentation de base de MMD que j'avais faite l'année dernière sur ce post, je pense qu'il ne serait pas inutile de donner quelques explications plus poussées sur son fonctionnement, et sur ses différences notables avec Maya.
Tout d'abord, MikuMikuDance ne fonctionne quasi exclusivement qu'avec des types de fichiers conçus pour ce logiciel uniquement. On peut y charger des modèles 3D, des motions (des danses pour les modèles ou des mouvements de caméra) ou juste des poses, des décors, des vidéos et des musiques ainsi que des effets si on a installé le plugin MikuMikuEffect (MME). Ce qui fait qu'en règle générale, une bonne partie des personnes qui utilisent MMD récupèrent juste les fichiers dont ils ont besoin et les intègrent dans le logiciel sans avoir à bidouiller d'eux-mêmes quoi que ce soit pour obtenir une vidéo animée d'une qualité plus que correcte.
Après, ceux qui veulent avoir leurs propres modèles 3D se tournent vers PMD Editor/PMX Editor (les modèles de MMD sont en .pmd ou en .pmx, la version améliorée des .pmd) où généralement on prend des modèles déjà existants qu'on modifie, ou des bases de corps auxquels on ajoute des vêtements et coupes de cheveux qu'on a déjà préalablement trouvés sur internet (la plupart des ressources sont gratuites et éditables sans trop de restrictions). PMD Editor n'est qu'un logiciel d'édition plutôt que de création de modèles, contrairement à Maya ou Zbrush, bien qu'il est possible de créer des primitives, mais PMDE n'a pas d'outils plus poussés que cela pour la création. Il permet néanmoins de modifier tous les éléments, des vertex aux facials (qu'on appelle les blendshapes dans Maya, utilisés principalement pour faire faire des mouvements aux visages tels que des clignements de yeux, mouvements de sourcils et de bouches et apparition ou disparition de certains éléments du modèle 3D) en passant par le squelette et les physics.
Interface de PMX Editor avec le modèle d’ALYS
Contrairement à Maya, les modèles 3D pour MikuMikuDance ont forcément le même squelette de base, car les animations de danses enregistrent les mouvements de bones (qui sont les joints dans Maya) particuliers qui sont transposables grâce à leur nom et, si possible, leur emplacement pour éviter que des parties du corps se rentrent dedans. Il n'y a pas de contrôleurs dans MMD, on bouge directement les bones du squelette dans la position souhaitée, ce que je trouve personnellement plus pratique, même s'il est donc impossible d'avoir de switch IK/FK (les mains sont très souvent en FK et les pieds forcément en IK). Les joints existent dans MMD mais ils ne servent uniquement qu'à fixer les physics aux bones, les physics étant des éléments qui permettent au modèle d'avoir des éléments soumis à la gravité et aux mouvements du corps. Ils sont utilisés principalement dans le cas des cheveux, des jupes ou des capes, parmi d'autres exemples.
Différence entre sans physics et avec physics
L’animation sur MMD est assez simple, sur une frame donnée on bouge les bones du modèle choisi et on doit ensuite appuyer sur le bouton register pour que les modifications soient prises en compte sur le ou les bones sélectionnés. Pour continuer, il suffit juste de changer de frames, mettre une autre position pour les bones et enregistrer à nouveau. Les facials fonctionnent de la même manière mais sont répartis en 4 catégories qui ont chacun leur propre bouton register et un slider permettant de choisir à quel point on souhaite que l’expression du visage soit modifiée.
Démonstration du fonctionnement des Facials
Il y a aussi un système de courbe d’interpolation sur MMD mais il est très peu pratique. Maya a lui un Graph Editor, qui permet de voir les courbes de n’importe quel élément animé (déplacement, rotation et autres caractéristiques spécifiques) et de pouvoir les modifier de n’importe quelle manière. MMD a une toute petite fenêtre qui permet de voir la courbe produite uniquement entre deux frames de bones, pas de possibilité pour les Facials, et de pouvoir la modifier sur les déplacements et la rotation en général (pas de spécificité en X, Y ou Z), par contre les courbes de déplacements se font sur le moment mais pas celles de rotation, qui restent linéaires.
Différences entre la fenêtre de courbes d’interpolation de MMD (en bas à gauche) et le Graph Editor de Maya
Mon animation
Étant sur le point de terminer l'animation (il me reste qu'à corriger quelques mouvements qui ne rendent pas très bien), je me suis dit qu'il serait temps de faire un petit point sur ce que j'ai fait.
La musique dure 5 minutes pile, mais la danse ne démarre qu'après l'introduction instrumentale, ce qui fait que je n'avais que 4 minutes et 15 secondes environ d'animation à faire. Comme la chorégraphie se répète aux refrains, bien que le refrain final aie des parties inédites, j'ai pu copier-coller quelques frames pour éviter d'avoir à tout refaire. Sinon j'ai découpé ma manière d'animer comme ceci :
En premier lieu, je m'occupais de bouger les pieds aux bons endroits sans me préoccuper de comment le corps allait suivre pour avoir la base des mouvements
Ensuite je m'occupais de la position du bassin et de son orientation, qui ne sont pas les mêmes bones, pour placer le corps dans sa position définitive et enchaîner sur l'orientation du haut du corps
Puis ensuite j'animais les bras et l'orientation du cou et de la tête
J'ai effectué ces étapes sur quelques centaines de frames, pour ensuite les vérifier et lorsque j'étais satisfaite du résultat, je recommençais le même cycle sur les frames suivantes.
Quand toute l'animation de ces parties du corps a été terminée, je me suis penchée sur les doigts. A certaines frames, les doigts avaient une position bien précise qui se répétait plus tard, donc je me suis constituée des notes pour savoir à quel moment de la danse les doigts avaient quelle position pour pouvoir faire des copier-coller, et ensuite les arranger. Après, je me suis attelée à la position des genoux en bidouillant l'orientation des jambes.
Interface de MikuMikuDance pendant l’animation (le bone en vert est celui qui n’est pas enregistré, celui en rouge est le bone sélectionné, ceux en bleus sont ceux qui sont validés ou qui n’ont pas été touchés)
Je me suis ensuite attelée au lipsync, où je me suis d'abord filmée en train de chanter pour avoir les bons mouvements de lèvres et des clignements de yeux pour ensuite les reproduire sur MMD. Comme je ne voulais pas que les mouvements de tête de la danse ne rendent la tâche trop difficile, j'ai fait le lipsync sur une nouvelle scène. Mais au moment de l'importer sur la danse, je me suis aperçue que les frames que j'avais réglées sur le "o" se collaient sur celles du "e" dès que j'essayais de coller tout le lipsync quelque part. En fouillant un peu, je me suis aperçue que le modèle d'ALYS d'origine avait été mal configuré au niveau de ces phonèmes. En effet, si les traductions anglaises étaient bien "o" et "e" pour les phonèmes correspondant, leur nom original japonais était le même caractère signifiant le "e", ce qui faisait que le logiciel avait donc deux lignes différentes pour chacun des deux phonèmes mais les rassemblaient ensuite car ils avaient le même nom d'origine. J'ai dû recopier manuellement toutes les frames du "o" sur les frames du "on" (je n'avais pas utilisé ce phonème à la base car le mouvement de bouche rattaché ne faisait pas spécifiquement "on" et le "o" faisait déjà un bon "on") avant de modifier le nom japonais du "o" et de recopier à nouveau les frames du "on" sur le bon "o".
Mauvaise configuration des phonèmes
Maintenant il me reste à corriger certains ensembles de mouvements globaux (quelques positions de bras, des retards dans la chorégraphie ou des mouvements de têtes un peu bizarres) et à m'occuper de voir ce que je peux faire avec les courbes d'animation.
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